Le Syndicat national des professeurs et enseignants du secondaire et du technique (Snapest) renoue avec les actions de protestation et annonce une grève d’une semaine reconductible à partir du 16 février prochain.
Les autres syndicats autonomes du secteur annoncent aussi qu’ils iront vers un débrayage pour, disent-ils, protester contre le mépris affiché par le ministère de tutelle face à leurs revendications dont, en premier lieu, la concrétisation du régime indemnitaire.
Lors d’une conférence de presse tenue hier, le secrétaire général du Snapest, M. Meziane Meriane, a réaffirmé la volonté de son syndicat d’aller vers un bras de fer avec les autorités concernées en vue d’obtenir pleine satisfaction des revendications des travailleurs du secteur de l’Education. Bien qu’avançant la date du 16 février, le syndicaliste dira que ce rendez-vous pourrait être ajourné après concertation avec les autres syndicats autonomes.
«Nous sommes pour une action unifiée entre syndicats. Nous savons que les autorités de tutelle n’ont nullement l’intention de régler la question du régime indemnitaire et qu’elles veulent juste gagner du temps», a déclaré, hier, M. Meriane, qui promet une grève aussi réunificatrice que celle entamée en novembre dernier.
Le secrétaire général du Snapest dira par ailleurs, concernant les modalités de gestion des œuvres sociales, que le décret 82-303 de 1982 ne pourra être en conformité avec d’éventuels articles nouveaux. «Nous savons que ce décret ne sera ni abrogé, ni amendé», a tenu à ajouter M. Meriane.
Les représentants du Snapest aborderont également la question de la médecine du travail et diront à ce propos que la nomenclature des maladies professionnelles est incomplète, comme ils mettront l’accent sur la mauvaise prise en charge des travailleurs du secteur de l’Education. Les syndicalistes dénonceront, en outre, le fait que quatre nouvelles primes ont été refusées sans justification par les commissions chargées du dossier.
Par ailleurs, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) ont exprimé, cette semaine, leur détermination à aller aussi vers un mouvement de grève en signe de protestation «contre les fausses promesses de la tutelle concernant les trois dossiers sensibles que sont le régime indemnitaire, les œuvres sociales et la médecine du travail ».
Avec cette grève, les syndicats autonomes menacent ni plus ni moins que de paralyser le secteur de l’Education s’il n’y a pas de réaction de la part de la tutelle.
F.-Z. B.