Le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) continue son mouvement de grève, ne serait-ce qu’une journée ou deux pour exprimer son insatisfaction des réponses du ministre de tutelle, Boubekeur
Benbouzid, à ses doléances. Ainsi, contrairement au CNAPEST (Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique), l’UNPEF (Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation), le SNTE (Syndicat national des travailleurs de l’éducation) et avant eux, le CLA (Conseil des lycées d’Algérie) qui ont décidé de reprendre les cours aujourd’hui, dans tous les établissements scolaires à travers le pays, le SNAPEST reste dans la contestation. Il fait cavalier seul pour se distinguer des autres syndicats qui ont signé un PV commun qui, selon les dires de son président, Meziane Meriane, ne répond pas aux revendications des travailleurs du secteur. Une manière de se démarquer de cette position officielle des syndicats autonomes. «Ce n’est pas pour les œuvres sociales que nous avons fait grève mais pour des revendications socioprofessionnelles qui devront consacrer la dignité de l’enseignant et la pérennité de l’école publique». Aussi, le SNAPEST s’oppose complètement à la nouvelle proposition du ministre, adoptée par les autres syndicats autonomes et qui porte un nouveau mode de gestion des œuvres sociales. Dans un communiqué rendu public à l’issue d’une réunion de son conseil national, vendredi, le SNAPEST observe que «les primes des enseignants du Sud sont toujours calculées par rapport à l’ancien salaire de base» et que «les rappels de la correction apportée aux primes ne seront versées qu’après 18 mois». Aussi, regrette l’organisation autonome, «nous constatons un revirement dans les décisions de notre tutelle concernant les œuvres sociales». Partant de ces observations, le Conseil national du SNAPEST a décidé de ne pas signer le PV commun et a tranché pour le maintien du mouvement de grève, aujourd’hui, avec la tenue d’assemblées générales dans les établissements scolaires pour permettre à tous les enseignants de la base de dire leur mot sur la question. Après quoi, le bureau national va entériner les décisions des assemblées générales.A l’occasion, le SNAPEST rappelle ses principales revendications, celles pour lesquelles il se bat depuis des années. Il cite, entre autres, un salaire digne «que les dernières augmentations acquises ont vite été rattrapées par l’inflation», une retraite à 25 ans «que les conditions de travail ont rendue nécessaire», un statut pour le corps de l’Education et l’amélioration de la médecine du travail. D’autres doléances, qui sont liées au logement, aux primes des travailleurs du Sud, la préservation de l’enseignement technique, l’avancement du plan de carrière, sont venues s’implanter dans nos luttes émanant toujours de nos bases syndicales.
K. M.
