Aile Felfoul, aile Malaoui, les divisions au sein du syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) n’en finissent pas.
Cette structure vient de se doter d’une nouvelle direction à la faveur de la réunion de son conseil national tenue le 5 août, au cours de laquelle il a été décidé d’ester en justice l’ex-SG, Belkacem Felfoul.
Dans un communiqué rendu public hier par la commission nationale chargée de préparer le congrès, le Snapap a indiqué que les membres «légitimes» du conseil national, représentant 32 wilayas, qui «ne reconnaissent pas et se démarquent de la réunion secrète appelée congrès, tenue le 14 juillet»,
ont élu à bulletins secrets Rabah Ismaïl au poste de secrétaire général et un bureau national composé de 14 membres, chargé de gérer les affaires du syndicat jusqu’à la tenue du congrès «légitime et légal» du Snapap.
Le nouveau bureau, expliquent les rédacteurs du communiqué, sera également chargé de déposer plainte contre l’ex-SG, Belkacem Felfoul. Le Snapap qui s’interroge sur «l’autorisation de la tenue de ce congrès préfabriqué par les pouvoirs publics», dont le choix de la date n’est pas fortuite (14 juillet), allusion faite à la fête nationale française, dénie à Felfoul, «qui n’a aucun lien avec l’administration», toute représentativité.
Il en veut pour preuve le choix de son bureau dont la moitié des membres est issue d’une même wilaya (Aïn Defla) et sa mise à la retraite depuis 2007.
Felfoul sera esté en justice pour «usurpation de fonction», s’étant autoproclamé SG, et pour l’organisation d’un congrès imaginaire qui n’a non seulement «pas atteint le quorum requis mais s’est déroulé sans la présence des membres légitimes comme le stipule le règlement intérieur du syndicat».
Les membres du conseil national du Snapap comptent également déposer un recours auprès des ministères de l’Intérieur et du Travail et de la Sécurité sociale à propos du congrès «illégal et imaginaire».
Par ailleurs, les rédacteurs du document dénoncent «la guerre de leadership entre les deux ailes Felfoul et Malaoui», une guéguerre qui, selon eux a abouti à l’absence totale du Snapap sur la scène nationale.
Les membres du conseil national appellent enfin tous les cadres syndicaux à s’unir pour redorer le blason du Snapap et combattre toutes les formes d’exclusion, non sans les inviter à prendre part au prochain congrès extraordinaire «unificateur», qui se tiendra après le Ramadhan.
S. M