La grève à laquelle avait appelé la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), affilée au SNAPAP, n’a aucun fondement juridique. Ce n’est pas le ministère de l’intérieur qui le dit. Ce n’est pas la justice non plus. Mais c’est le SNAPAP lui-même qui le proclame et qui se démarque du mouvement.
A première vue, on croirait à de l’auto-flagellation de la part du Syndicat national autonome des personnes de l’administration publique (SNAPAP), mais cela quand on oublie qu’il existe deux ailes de cette formation syndicale qui se disputent la légitimité depuis plusieurs années, sans que les services compétents ne daignent agir conformément à la loi.
Le syndicat appelant les travailleurs à faire preuve de vigilance face “à ceux qui sèment le chaos parmi les travailleurs”, a salué “les efforts considérables déployés par le ministère des travaux publics visant à améliorer la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur.
C’est visiblement l’aide Felfoul qui se démarque de cette action de la FNTP, puisque l’aile de Malaoui n’a pas cessé de dénoncer “ces pseudo-syndicalistes s’autoproclamant représentants des travailleurs”, les accusant de choisir “la veille de chaque contestation pour informer via les médias lourds avoir négocié les revendications des travailleurs avec le ministère de l’Intérieur”.
Cette aile du SNAPAP a rappelé, pour se démarquer de la grève de la FNTP, les résultats qui ont sanctionné les rencontres avec le ministère, comme la régularisation des agents provisoires, l’attribution de la prime de risque aux agents d’entretien des routes ainsi que l’intégration des cadres contractuels.