Le SNAPAP revient encore à la charge

Le SNAPAP revient encore à la charge

Après l’année 2012 particulièrement mouvementée par des débrayages incessants dans tous les secteurs d’activités, les syndicalistes renouent avec la protesta.

Lors d’une conférence de presse organisée, hier à Alger, les représentants du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) menacent de revenir à la charge, au cas où les revendications socioprofessionnelles des travailleurs en général et des corps communs en particulier ne seront pas prises en considération. Le secteur de la Fonction publique risque, ainsi, d’être paralysé dans les prochains jours.

En effet, le secrétaire national chargé de l’organique auprès du Snapap, Benelmili Ayachi, a indiqué avoir déposé un préavis de grève nationale, englobant tous les secteurs de la Fonction publique pour les journées des 18, 19 et 20 février prochain. Cette initiative est synonyme d’une réponse «cinglante» aux différents ministres qui font la sourde oreille, après avoir été sollicités par le Snapap pour régler les problèmes des corps communs. «Tous les ministres disent que les doléances des corps communs sont nationales et ne relèvent pas de la responsabilité de leur secteur respectif, ainsi, nous avons demandé une rencontre exceptionnelle avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour trouver les solutions adéquates», a annoncé Benelmili.

«Au cas où nos revendications ne seront pas prises en considération nous allons entrer en grève et paralyser 36 secteurs de la Fonction publique», a-t-il prévenu. «Cette plate-forme de revendications sera remise à toutes les parties concernées, à savoir le Premier ministre, le ministre du Travail et l’Inspection de travail», a, pour sa part, indiqué le secrétaire national, chargé de la communication auprès du Snapap, Djilali Hamrani.

S’agissant de ses doléances, le Snapap demande l’amendement du décret exécutif 08/04, portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps communs, du décret exécutif 08/05, portant statut particulier des ouvriers professionnels, des conducteurs automobiles et des appariteurs, du décret exécutif 10/134 instituant le régime indemnitaire des fonctionnaires appartenant aux corps communs et du décret exécutif instituant le régime indemnitaire des ouvriers professionnels, des conducteurs d’automobiles et des appariteurs. Il exige également de revoir le statut particulier et le régime indemnitaire des agents de prévention et de sécurité, installer les travailleurs contractuels dans des postes permanents et réévaluer la prime de rendement et la rehausser à la hauteur de 40% pour tous les fonctionnaires appartenant aux corps communs avec effet rétroactif, à partir du premier janvier 2008, et la nécessité de créer des primes spécialement dédiées à la nature du travail, telle que la prime de risque. Outre ses revendications, ils exigent également l’abrogation de l’article 87-bis de la loi 90-11, et l’unification de la prime de rendement à 40% avec effet rétroactif, l’augmentation de l’allocation familiale à 1 500 DA et la prime de scolarité à 4 000 DA et celle du revenu unique à 5 000 dinars par mois.

Questionné sur la division du Snapap en deux parties distinctes, Benelmili a indiqué que ce problème a été réglé par la justice et que «la deuxième aile» du Snapap est hors-la-loi et est en train de faire de la politique. «S’il s’agit d’une manœuvre visant à nous déstabiliser, nous sommes prêts à y faire face», a-t-il encore souligné

Younes Guiz