La 13ème session tripartite dont les travaux ont débuté hier, et qui se poursuivront aujourd’hui a enregistré la participation du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, du secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd ainsi que des présidents d’organisations nationales du patronat.
Il s’agit de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), la Confédération algérienne du patronat (CAP), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA).
Prennent part aussi à cette rencontre, l’Association des femmes algériennes chefs d’entreprises (SEVE), la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP) et une délégation des Sociétés de gestion des participations de l’État.
Le dossier relatif à la revalorisation du salaire national minimum garanti (SNMG) constitue le point principal inscrit à l’ordre du jour de cette rencontre qui devra également se pencher sur d’autres points liés aux allocations familiales, aux oeuvres sociales et aux mutualités ainsi que l’évaluation du Pacte national économique et social.
Dans son allocution d’ouverture le Premier ministre indiquera que cette réunion tripartite se tient dans une période qui se distingue par trois données et non des moindres : la première a trait à l’impérieuse nécessité du parachèvement, cette année, du programme quinquennal ; la deuxième donnée est relative au prochain quinquennat qui consacre plus de 150 milliards de dollars d’investissements publics ; en troisième lieu, les effets de la crise économique.
Concernant cette question, Ouyahia a tenu à souligner que si cette crise n’a pas, grâce aux mesures préventives prises par les pouvoirs publics, freiné l’élan du développement économique du pays, il n’en demeure pas moins qu’elle a sérieusement réduit les recettes du pays, à la suite de la chute des prix du pétrole.
« Une chute qui a mis un terme à l’illusion d’un pays devenu riche déjà qui commençait à s’installer indûment dans certains esprits », martèlera-t-il. Par la suite le Premier ministre a mis en exergue les toutes dernières mesures prises par le gouvernement pour freiner l’excès d’exportation des capitaux et pour promouvoir davantage le concours des entreprises nationales.
Toutefois, cette politique, notera le même responsable, ne sera fructueuse qu’au prix de réformes à approfondir, d’un consensus plus solide autour de l’intérêt national afin de gagner la bataille de la qualité et de la compétitivité.
Pour sa part, Sidi Saïd estimera que le dialogue entre les partenaires de la tripartite doit servir à approfondir la prise en charge et la solution des problèmes sociaux mais surtout à accélérer le processus de relance économique.
Le patron de l’UGTA s’est longuement attardé sur les engagements pris par le président de la République, notamment celui relatif à l’augmentation du SNMG, déclarant que cette dernière témoigne de « la profonde conviction du premier Magistrat du pays à veiller à l’amélioration constante du bien être social des travailleurs ».
Pour lui, il n’y a pas l’ombre d’un doute que ces décisions concourent à la consolidation de la cohésion sociale. Il citera entre autres, les statuts particuliers et le régime indemnitaire au bénéfice des fonctionnaires.
L’emploi et la crise économique ont été entre autres les points abordés par le SG de l’UGTA lors de son intervention, indiquant que la crise économique mondiale doit être considérée comme un stimulant pour optimiser le consensus à accroître la mise en place d’un tissu industriel public et privé. Pour ce qui est de l’emploi, la même voix, s’est félicitée du plan d’action pour la lutte contre le chômage.
Les présidents des organisations nationales du patronat ont mis l’accent dans leurs interventions sur la situation des entreprises qui font face à des entraves bureaucratiques réduisant ainsi leurs capacités de production, ce qui justifie, par voie de conséquence, leur situation actuelle de décadence.
C’est ainsi qu’ils réclament rien moins qu’un plan Marshall qui leur sera dédié afin de booster davantage leurs entreprises.
Amokrane Hamiche