Le site de l’agence de presse sahraouie piraté de nouveau

Le site de l’agence de presse sahraouie piraté de nouveau

Des propos insultants ont été mis en ligne par des hackers marocains

Le site Internet de l’agence de presse sahraouie (SPS) a été de nouveau piraté par des hackers, indique un communiqué de l’agence, précisant que les hackers «sont des Marocains, compte tenu de la nature des propos insultants qu’ils ont mis sur le site».

«Ces attaques répétées sont la preuve que l’agence SPS dérange sérieusement le gouvernement marocain, sa politique coloniale et expansionniste au Sahara occidental et ses pratiques répressives dans le territoire sahraoui qu’il occupe militairement depuis 1975», souligne la même source. L’agence de presse sahraouie, «qui s’attache à remédier à cette attaque», informe ses lecteurs qu’«ils recevront les dépêches de la SPS dans les quatre langues à travers la liste des abonnés actualisée».

Pour sa part, le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, a, encore une fois, attiré l’attention du SG de l’ONU, Ban Ki-moon, sur la situation de l’activiste sahraouie Dakja Lashgar, détenue dans une prison marocaine, a indique mardi dernier l’agence SPS.

Cette détenue politique sahraouie «vit dans des conditions de détention inhumaines dans une cellule individuelle sous haute surveillance et est interdite de tout contact avec le monde extérieur, de moyens de communication et privée de son droit aux soins médicaux et à la nourriture», a souligné M. Abdelaziz.

Le président sahraoui a appelé le SG de l’ONU, soulignant la nécessité d’une «intervention rapide du responsable onusien auprès de l’Etat du Maroc pour sauver la vie de la militante des droits de l’homme Dakja Lashgar». Il lui a aussi fait part de la répression et du blocus auxquels était soumis le domicile de l’activiste sahraouie Aminatou Haïder après son retour à El Ayoun occupée.

Ces pratiques, a poursuivi le président sahraoui, «traduisent une tendance répressive alimentée et encadrée par le discours du roi du Maroc le 6 novembre dernier contre les citoyens, les étudiants et les militants des droits de l’homme sahraouis, défenseurs du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination consacré par les décisions et la charte des Nations unies». Le président sahraoui a aussi demandé au secrétaire général de l’ONU d’intervenir pour «la libération des sept militants des droits de l’homme et tous les détenus sahraouis et de lever le blocus imposé à la militante Aminatou Haïder».

D’un autre côté, des partis politiques espagnols ont dénoncé le double langage de l’Espagne à l’égard de la question sahraouie ainsi que les concessions au Maroc pour permettre le retour à El Ayoun de la militante Aminatou Haïder, selon toujours SPS.

Mohammed Zerrouki