La colère des psychologues s’est accentuée. Et pour cause, le sit-in qu’ils devaient tenir hier, devant le siège de la présidence de la République, a été empêché.
Les forces de l’ordre, qui ont déployé un imposant dispositif de sécurité, ont en effet empêché des dizaines de psychologues de se rapprocher du siège de la présidence de la République tout en procédant à leur dispersion en usant quelquefois de la manière forte pour arriver à leurs fins.
Les protestataires s’en sont offusqués. Le secrétaire général du Syndicat national des psychologues (Snapsy), Khaled Keddad, organisation à l’origine de cette action de protestation, a dénoncé cette attitude des forces de l’ordre. « Ils nous ont maltraités, comme si nous n’étions pas des citoyens algériens » a-t-il indiqué ajoutant que « beaucoup de collègues ont été matraqués.
Moi-même j’ai reçu plusieurs coups. Mais bon, cette première action de protestation d’envergue est la preuve que les psychologues restent mobilisés autour de leurs revendications ». Selon le premier responsable du Snapsy, qui n’a toutefois donné aucun chiffre, plusieurs psychologues ont été en outre arrêtés par les forces de l’ordre. Ces dizaines de psychologues, qui ont alors organisé une marche d’El Mouradia en direction de l’hôpital Mustapha-Bacha, ont fini par tenir un rassemblement. Les psychologues demandent l’ouverture des négociations avec les pouvoirs publics et exigent la révision du statut particulier et du régime indemnitaire.
Ils ont soutenu que les salaires qu’ils perçoivent ne suffisent plus pour faire face à la cherté de la vie. Selon eux, les psychologues débutants toucheraient 18.000 DA seulement et en fin de carrière, soit après plus de 30 années d’exercice, ce salaire grimpe à 30.000 DA. Ils revendiquent aussi une formation de qualité. Mais pour l’heure, aucun ministère n’a daigné répondre à leurs pressantes doléances.
« Nous avons adressé deux lettres au président de la République, la première le 29 mars et la seconde le 21 avril, mais n’avons reçu aucune réponse » a souligné Khaled Keddad qui a précisé que « le nouveau régime indemnitaire n’a pas pris en considération quatre indemnités ». Le Snapsy revendique la régularisation de 600 psychologues, dont certains ont le statut de vacataire depuis une vingtaine d’années. En tout cas, le Snapsy n’en démord pas. Preuve en est l’appel lancé à ses adhérents pour organiser un nouveau sit-in lundi prochain, devant le ministère de la Santé cette fois-ci.
Par : Kamal Hamed