Le président de l’Association de prévention contre le sida, le professeur Abdelaziz Tadj, a assuré que la probabilité de contracter ce virus en prison est vingt fois plus élevée qu’a l’extérieur, ce qui fait des prisonniers une catégorie nécessitant une protection.
Le professeur Tadj qui a présidé un colloque autour des risques qu’encourent les catégories vulnérables de la société d’être atteint du virus du sida, hier, à la maison de la culture de Mascara en collaboration avec l’organisation des avocats, a affirmé que le milieu pénitencier comportait de nombreux risques de maladies, et ce par des rapports homosexuels, ce qui exige une prise en charge de cette catégorie afin qu’elle ne transmette pas la maladie.
Le professeur Tadj a par ailleurs insisté sur le fait que la maladie touche désormais plus les femmes que les hommes, en comparaison des années précédentes ou 1 femme était atteinte contre 5 pour les hommes, ajoutant que celles-ci étaient contaminées par leurs maris qui ont des relations extraconjugales.
Soixante huit cas de femmes contaminées par leurs maris ont en effet été enregistrés à Oran, mettant ainsi à mal le principe du mariage qui au lieu de les protéger de la maladie en est la cause.
Le président de l’association a en outre déclaré que les pouvoirs publics ne portent pas assez attention au virus du sida, puisqu’il indique que sur 14 institutions et ministère membres officiels d’une commission nationale de lutte contre le sida, présidée par le premier ministre, seulement 4 ministères travaillent sur le terrain, à savoir, les ministère de la santé, de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la jeunesse et des sports.