«Pour notre pays, le taux d’incidence relatif au sida est de 0.1% ; 2500 cas sont enregistrés à l’échelle nationale et le taux reste donc minime par rapport à 35 millions d’habitants», nous a indiqué le pr Abdelwahab Dif de l’hôpital Laâdi- Flici, président du Comité national de lutte contre les infections sexuellement transmissible/VIH/SIDA. Des taux de prévalence de 30%, voire de 40% de la population sont atteints par cette maladie dans certains pays d’Afrique. Face à ces chiffres inquiétants, des mesures ont été prises dans les pays concernés pour lutter efficacement contre la maladie : mobilisation, traitement, prévention…
«Etant donné que le sida touche la tranche active de la population (19-45 ans), l’économie du pays est prise en otage et les Etats ont dû déployer d’importants efforts pour réduire ce fléau», précise le Pr Dif. Les aspects positifs du programme de lutte anti-VIH instauré depuis 1998 sont relatifs à la diminution importante de la mortalité et à l’accès gratuit aux soins, aux traitements et aux examens complémentaires.
«La sécurité sociale vient d’inscrire le sida dans les maladies chroniques et le malade peut bénéficier du remboursement à 100% des médicaments utilisés», ajoute le professeur. Beaucoup d’acquis ont été obtenus par la lutte contre le VIH/SIDA, dont l’introduction des rétrovirus dans notre pays,
la multiplication des campagnes d’information et de sensibilisation, l’obligation des tests avant mariage et la surveillance continue des centres de transfusion sanguine. Rappelons également que les pays musulmans ont un avantage par rapport aux autres, car la circoncision diminue de 40% les risques.
C. L