Le SG du FLN aurait été sommé de balayer devant sa porte, Saâdani désavoué ?

Le SG du FLN aurait été sommé de balayer devant sa porte, Saâdani désavoué ?

A en croire une source proche de l’ex-parti unique, Amar Saâdani aurait reçu des instructions d’«en haut» le sommant à balayer devant sa porte et à arrêter de susciter les polémiques susceptibles de porter préjudice au Front de libération nationale et qui pourraient, dit-on, brouiller les cartes de ce dernier, notamment en ce qui concerne la prochaine élection présidentielle.

Tout le monde aurait en effet remarqué l’absence du successeur de Belkhadem de la scène politique ces derniers temps, surtout après ses multiples sorties médiatiques qui ont fait couler autant d’encre que de salive.



Le séjour «parisien» de l’homme fort du FLN qui aura duré plus d’une quinzaine de jours a été certes dicté, indique-t-on, par des «soucis familiaux». Mais, la «fuite» de ce dernier à l’Hexagone, soutiennent nos sources, a une relation directe avec ce qui se passe au niveau de la maison FLN.

«Amar Saâdani a déçu plus d’un après la désignation du nouveau bureau politique», révèlent nos sources. Et de poursuivre : «Personne ne s’attendait à ce que le nouveau SG donne assez de chance aux pro-Benflis, lui qui ne ratait aucune occasion pour réitérer son soutien indéfectible et inconditionnel au président de la République».

L’ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN) roule-t-il pour le candidat malheureux aux présidentielles de 2004 ? Fort possible, répondent nos sources qui précisent que pas moins de 11 membres du nouveau BP sont des pro-Benflis.

Selon les mêmes sources, le patron de l’exparti unique serait «lâché» et des manoeuvres sont déjà engagées en coulisses pour préparer l’«après-Saâdani». «Les divergences au sein du parti existent toujours. D’où cette prudence dans la gestion de cette situation inextricable pour éviter un éventuel retour au point zéro», ajoute-on encore.

L’inclusion de Sadek Bouguettaya, connu par les cadres et les militants du Front de libération nationale pour être un anti-Bouteflika, est un signal fort qui renseigne, toujours selon les mêmes sources, sur le fait que le jeu de l’homme fort du FLN serait «malsain ».

Il est inconcevable du point de vue politique et logique, déplore-t-on, que Saâdani qui prétend soutenir corps et âme le Premier magistrat du pays pour un quatrième mandat, accepte à ce qu’un farouche opposant à ce dernier soit inclus dans le bureau politique.

En tout état de cause, nos sources affirment que le successeur de Belkhadem a perdu beaucoup de points qui vont lui valoir inexorablement la perte de son poste, dont l’accès n’a pas du tout été facile, après que la guerre des clans au sein de l’ex-parti unique a failli mener ce dernier vers la dérive.

Les détracteurs de l’actuel patron du Front de libération nationale, à leur tête Abdelkrim Abada, diton, n’attendent qu’un revirement de situation en faveur duquel ils pourraient faire ressortir leurs griffes.

Pour sa part, Amar Saâdani alimente les spéculations en s’abstenant, ce dimanche, au terme des entretiens qu’il a eus avec Abou Youcef, le SG du Front de libération de la Palestine au siège du parti à Hydra, de s’exprimer sur les sujets d’actualités.

Cette première apparition après une absence plus ou moins longue aurait été l’occasion pour l’ancien président de la Chambre basse du Parlement afin de remettre les pendules à l’heure. Mais, ce dernier a opté pour le silence. Un silence qui ouvre la porte grande ouverte aux rumeurs les plus folles…

Soufiane Dadi