Après plusieurs mois d’hospitalisation, le seul rescapé du crash de l’avion militaire Hercule C-130 qui s’est écrasé à Oum El Bouaghi a regagné son domicile.
En effet, dès que la nouvelle de sa sortie fut parvenue à Taougrit dans la wilaya de Chlef, la maison familiale de Nemir Djelloul a été prise d’assaut par des dizaines de personnes, dont des proches, amis et voisins venus s’enquérir de son état de santé.
Le crash s’est produit, faut-il le rappeler, le 11 février sur une zone montagneuse de la wilaya de Oum El Bouaghi et a fait 77 morts, dont des familles de militaires.
Appuyé sur deux béquilles, Nemir Djelloul semble très fatigué après plusieurs mois d’hospitalisation et des interventions chirurgicales qu’il avait subies, sachant que son état était jugé « critique » avant d’être admis à l’hôpital militaire de Constantine.
Djelloul: « Hamdoullah (Dieu merci), je me sens mieux »
« Hamdoullah, je me sens mieux et je salue tous mes amis et le peuple algérien. Je n’ai oublié personne et je n’oublierai le peuple algérien qui était solidaire avec moi. J’ai reçu une excellente prise en charge à l’hôpital militaire, et à l’occasion je salue tous les médecins, les infirmiers et le personnel de l’hôpital et je demande aux familles de mes frères martyrs d’être patientes…
Sur le crash (…il s’arrête un instant): « C’était un cauchemar et un miracle, j’ai vu l’appareil s’écraser… lorsque l’aile de l’avion a touché le sol, une large fissure s’est ouverte et à travers laquelle j’ai pu me sauver. J’ai vécu toute la scène et vu l’appareil prendre feu avant d’exploser. Je me suis évanoui en apercevant des cadavres et je n’ai repris conscience après un bon moment. Aujourd’hui, je remercie le Bon Dieu et ma santé s’est améliorée et j’ai observé le jeûne. A ma sortie, j’ai été transporté en compagnie de ma famille à bord d’un avion spécial de Constantine vers l’hôpital militaire de Chlef ».
