Les Oranais ont besoin du changement de comportement de certains agents du service de l’état civil et non pas uniquement du changement des locaux. Certes, les nouveaux locaux, affectés à ce service au niveau du palais des Expositions en ville nouvelle, lesquels ont ouvert leurs portes à partir d’hier, sont spacieux, équipé de moyens informatiques et de sièges afin de permettre aux personnes de prendre place.
Les agents de sécurité étaient en tenue réglementaire et les agents de l’état civil également. Ils portaient des badges, à l’exception d’un seul, lequel continue de se comporter très mal avec les personnes qui y viennent pour se faire délivrer les documents administratifs et pour des réclamations le cas échéant. Cet agent, comme à son habitude, portant costume, cravate et lunettes de soleil sur le crâne, sans badge, se comporte comme s’il était le chef suprême. C’est lui qui renvoie et c’est lui qui accepte. Et, c’était comme cela qu’il se comportait dans les anciens locaux du service de l’état civil.
Il s’agit d’un agent répondant au nom de Messaoud. Hier, à 11h 45mn, ce dernier commença à demander aux personnes qui attendaient dans la grande salle de sortir et de revenir à 13h.
Ceux qui osaient traîner la patte avaient droit à : «Sortez d’ici et vite !» Et bien sûr, notre tour arriva, nous, qui étions là simplement pour observer comment se déroulait l’accueil et ce que pensaient les citoyens. Il nous prit par le bras et nous demanda de sortir.
Là, nous lui avons posé la question : «Qui êtes-vous et, si vous travaillez ici, vous devez, en principe, porter un badge ?» Il nous rétorqua nerveusement : «Ça ne vous regarde pas. Ce n’est pas à vous de m’apprendre ce que je dois faire
. Sortez d’ici !» La même question lui a été posée une deuxième fois. La réponse a été : «Ça ne vous regarde pas ! Foutez le camp d’ici !» Dehors, des personnes énervées par ce comportement, n’ont pas manqué de dire : «Rien ne changera au niveau du service de l’état civil, tant que cet agent et deux ou trois autres seront encore là !» Aujourd’hui, nous relatons ce comportement qui a terni l’image du service de l’état civil d’Oran et a fait de lui un point noir qui a fait pleurer des citoyens. Ce point noir a fait perdre des opportunités à certaines personnes demandeuses d’emploi ou pour une formation parce qu’elles n’ont pas pu avoir l’extrait de naissance dans les délais exigés.
Ce point est tellement noir qu’il a fait détester aux citoyens leur administration par la faute de certains agents qui n’ont aucun respect pour eux. C’est parce que ces mêmes agents sont toujours là et agissent de la même façon, comme ils le faisaient dans les anciens locaux, où ni agent, ni aucun responsable ne portait de badge. N’importe qui pouvait s’improviser responsable, qu’il soit chauffeur, vaguemestre, appariteur ou simple agent.
Aucun citoyen ne pouvait distinguer, dans les anciens locaux, qui faisait quoi. Et l’agent Messaoud veut perpétuer cette malheureuse situation, au moment où les autres agents, qui ont pris place dans les nouveaux bureaux, ont revêtu des tabliers et portaient des badges.
Jeudi passé et hier matin, nous avons rencontré une vieille dame que nous avons déjà rencontrée les 11 et 12 octobre dernier. Elle n’a cessé de réclamer les actes de naissance de ses deux filles : l’une mariée à Bechar et l’autre à Tébessa, bien avant le ramadhan, car la transcription du nom de famille comportait une erreur, laquelle a été rectifiée par jugement mais qui ressort toujours sur les actes de naissance.
Cette vieille dame, dont nous avons enregistré la déclaration, se présente chaque jour au guichet de l’état civil pour supplier qu’on lui rectifie l’erreur sans rien obtenir.
«Le 31 octobre, nous a-t-elle dit, je me suis présentée à la préposée au guichet, lui expliquant que je suis une femme malade, diabétique, et que je ne pouvais plus endurer ces va-et-vient. Celle-ci m’a répondu : «Nous, nous en avons assez de vous voir !» Puis elle quitta son poste.» Cette même dame est toujours en train de réclamer. Mais, arrivera-t-elle à se faire entendre si les comportements ne changent pas ?
Pour ne pas généraliser, nous avons pu constater, hier, qu’il existe des agents dévoués, qui font normalement leur travail et qui n’hésitent pas à rendre service aux personne âgées, même lorsque midi sonne.
A. Bekhaïtia