Le sempiternel problème de la gestion approximative

Le sempiternel problème de la gestion approximative
9241057952131488405

Ce dernier mercredi, les membres de l’équipage et les passagers du «Tassili 2» un des ferrys de la compagnie maritime algérienne ont, une nouvelle fois, vécu des heures d’attente insoutenables. C’était à Marseille, la ville qui, comme un aimant, attire les étrangers, notamment les Algériens et où les compagnies des transports maritimes des voyageurs, particulièrement celle algérienne qui multiplie les actes portant atteinte aux droits de sa clientèle. Celle-ci a été, une fois de plus, subi l’impact négatif d’une énième subite avarie.

Elle est à l’origine de l’immobilisation au port de Mostaganem de « Djazair 2 » le 22 de ce dernier mois de novembre alors qu’il se préparait à prendre la mer à destination d’Oran. Traversée qu’il n’accomplira pas du fait de l’instruction donnée au 1er responsable de ce moyen de transport maritime algérien de procéder au démontage de deux paliers de l’hélice de secours stockés à bord de son navire. Pour accomplir ce dépannage, il a fallu faire appel aux personnels qualifiés marseillais et d’importants moyens techniques spécifiques. Préalablement, pour atteindre la zone d’intervention concernée par le dépannage, il a fallu décharger une centaine de véhicules pour aller au fond du bateau lieu d’emplacement des deux pales d’hélices de secours. Durant huit longues heures, les passagers à destination de diverses régions du pays via le port d’Oran ont dû vivre les affres de l’indécision genre «partir ou ne partira pas». C’est qu’ils ne savaient plus à quel saint se vouer. Ils ont été les premiers pénalisés par cette situation. Elle n’est pas unique en son genre au point où elle n’inquiète plus les passagers, n’alarme plus les responsables de la compagnie et même ceux en poste au niveau du ministère des transports. Comme s’il était préméditée dans un but ou un autre, ce problème de pannes de plusieurs heures voire jours, est devenu récurent. C’est que le même problème de report d’heure de départ et d’arrivée, est devenu habituel. Il s’agit des sempiternelles pannes et autres incidents du ferry que les clients de cette entreprise algérienne de transport maritime des voyageurs sont contraints de subir sans avis préalable. Faute de meilleur offre par une entreprise qui a le monopole de cette activité de transport maritime, bon nombre de voyageurs habitués de ce type de contretemps, se sont fait une raison. Quant aux autres, surpris par pareille situation, ils ne comprennent pas qu’à l’ère de la technologie de pointe, donc du numérique en termes de moyens de transport, on en est encore à improviser. Ainsi, après les horaires de départ-arrivées improbables, on en est à l’entretien et la maintenance où l’à-peu-près dans tous les domaines de gestion de ce secteur y compris l’entretien et la maintenance, de l’outil de travail. Et si sous d’autres cieux, ce genre de situation est depuis longtemps maîtrisé, il n’en est pas de même chez nous. Les voyageurs par moyens maritimes continuent de subir les désagréments que ces improvisations génèrent. Ils ont pour origine des pannes techniques qui n’auraient pas dû surgir. Et lorsqu’il est dit que le problème de ce 22 novembre est généré par une absence de coordination entre décideurs à différents niveaux de gestion de la maintenance, c’est que le mal est profond à la compagnie maritime algérienne. En fait, l’hélice de réserve qui se trouvait sur le «Tassili 2» avait été retirée. Elle avait été déchargée à Marseille afin qu’elle puisse remplacer celle avariée sur le «Djazair 2» une fois arrivée le lendemain à Marseille. Sa réparation y avait été planifiée. Là aussi, il y a un gros problème apparemment insoluble faute de véritables compétences et de décideurs. Notamment ceux qui n’ont pas permis et qui ne permettent toujours pas, non seulement les petites réparations des navires, mais également le dragage et l’entretien de nos ports. C’est ce que à quoi est confronté le port de Mostaganem depuis des années. Hier source potentiellement importante de richesses locales de par son exploitation par un grand nombre de transporteurs maritimes d’ici et d’ailleurs et autres services qu’elle offre, cette infrastructure socio-économique de Mostaganem se meurt ces dernières années. Sa situation s’est aggravée par le fait de la faiblesse de son tirant d’eau conséquence de l’absence, depuis des décennies, de toute opération de dragage et d’entretien. Pour l’heure, les responsables locaux, n’y pensent même pas, à moins que…