Le secteur oléicole en Algérie est en plein développement

Le secteur oléicole en Algérie est en plein développement

Le secteur oléicole en Algérie « est en plein développement, après avoir traversé une crise profonde, dans les années 1980 », a estimé l’expert italien, Marco Oreggia, dans un guide sur cette culture rendu public récemment à l’occasion d’un salon spécialisé à Rome.

L’Algérie figure parmi les 43 pays dans le monde qui produisent de l’huile d’olive extra-vierge, selon le guide « Flos Olie 2012 » réalisé par cet expert et journaliste italien. Au cours des années 1990, le secteur oléicole « était encore en pleine décadence, il était abandonné et manquait de subventions de l’Etat de sorte que la superficie consacrée à l’oliveraie avait dramatiquement été réduite »,* selon l’auteur qui révèle:

« Aujourd’hui, l’olivier est de plus en plus, répandu (dans le pays) et l’on compte plus de 32 millions de plants ». Selon l’expert, « malgré des conditions climatiques défavorables marquées notamment par la sécheresse, divers facteurs ont contribué à l’augmentation de la production oléicole ».

Dans ce cadre, il a cité « en premier lieu, la relance du secteur agricole, qui a bénéficié d’un plan national de développement », soulignant que « de grands progrès restaient à accomplir pour que le secteur devienne compétitif sur le marché international et atteigne les standards de production des pays de la région ».

Le chercheur a dénombré en Algérie quelque « 1.868 unités d’extraction d’huiles d’olive en majorité fonctionnant selon le système traditionnel (Maâssara) ». Par ailleurs, il a souligné qu’au cours de ces dernières années, a été entamé un processus de modernisation des plantations notamment, avec la contribution de l’Italie ».

D’autres pays de la région producteurs d’huile d’olive extra-vierge figurent dans ce guide, notamment la Tunisie, le Maroc, la Libye et l’Egypte. Du point de vue territorial, la majorité de la production provient des régions du nord de l’Algérie, bien que des quantités significatives soient produites dans les zones de Guelma (est) et Relizane (ouest), a fait savoir l’expert.

« Cette configuration de l’oliveraie en Algérie a été déterminée au cours de son histoire, qui a ici, des racines très anciennes: l’olivier sauvage était probablement présent dans le pays avant le douzième millénaire et que l’olive Azemmour) dans la langue berbère, qui n’a pas de racine étymologique, laisse supposer que sa culture était pratiquée avant l’arrivée des Phéniciens », selon l’auteur.

L’expert estime cependant, que « la période mise en évidence coïncide avec la domination romaine: elle a été introduite dans les régions de l’empire pour sédentariser la population dans le Tell et assurer l’approvisionnement de Rome, avant d’arriver aux confins du Sahara, une région alors encore fertile ».

« L’huile est l’objet d’un intense commerce interne et constitue une source importante de revenus pour l’Empire romain: le long des principales voies de communication surgissent des magasins d’Etat pour alimenter les échanges entre les villes », a également rappelé l’expert, affirmant que « le déclin de l’oléiculture a commencé plutôt avec la domination des Vandales et des Byzantins ». « C’est alors que les plants ne survivent que dans les zones montagneuses, en Kabylie et dans les Aurès, et où ils se trouvent encore aujourd’hui. Parmi les variétés les plus précieuses et les plus résistantes au froid, le +Chemlal+, suivie par le +Limli », a-t-il relevé

Ces variétés « prospèrent dans la région de la Kabylie aux côtés des variétés appelées +Aberkane+ et +Azeradj », fait-il savoir, ajoutant que « outre celles-là, il y a la +Rougette+, variété rustique bien adaptée aux terres arides, et la +Blanquette+ variété typique de la région de Constantine, tandis que dans la région d’Oran, est cultivée la +Sigoise+, qui est appréciée aussi comme olive de table », mai aussi d’autres variétés appelées +Bouchouk, Dahbia, et Ferkani »