Le secteur des Finances fait le bilan de ses réalisations depuis l’indépendance

Le secteur des Finances fait le bilan de ses réalisations depuis l’indépendance

Le ministère des Finances vient de publier un ouvrage de 255 pages qui retrace l’histoire et le bilan des réalisations du secteur des Finances depuis l’indépendance de l’Algérie.

Intitulé « Ministère des Finances, 50 ans de réalisations – histoire & évolution », cette publication est répartie en 6 chapitres consacrés à l’historique du ministère, au système budgétaire, à la sphère financière, l’administration fiscale ainsi que les services de la comptabilité et les organes de contrôle.



D’autre institutions comme les Douanes algériennes et le Domaine national ont aussi leur place dans l’ouvrage à côté d’un chapitre consacré aux ressources humaines.

Dans la préface, il est souligné que l’ouvrage « se fixe comme objectif, la valorisation des réalisations du ministère en faisant connaître les actions entreprises de 1962 à 2012 ».

Grâce à ces réalisations, il est estimé que « l’Algérie d’aujourd’hui » se présente sous le visage « d’un pays qui a pris son destin entre ses mains » et qui « prospère en faisant du développement son credo ».

Le document, édité en arabe et en français, rappelle que le ministère des Finances de l’Algérie indépendante a vu le jour le 27 septembre 1962 avec à sa tête le Dr Ahmed Francis. Depuis cette date, le ministère « a connu en moyenne une restructuration par décennie » en fonction « des différentes options économiques et sociales qui ont caractérisé le pays », est-il expliqué. 22 ministres se sont succédé à la tête du département chargé, entre autres « de l’élaboration du budget de l’Etat ». Des détails sur cette fonction sont proposés au lecteur dès le deuxième chapitre avec une description des étapes des évolutions intervenues dans ce domaine jusqu’à la période 1998-2012.

Au cours de ces années, il est constaté que « la situation financière est en bonne reprise », ce qui a permis « de mettre en place des institutions de bonne gouvernance économique, financière et budgétaire ».

Quelques agrégats économiques sont insérés dans l’ouvrage pour constater que l’Algérie « a consacré, au cours de la période 1963-1966, ses ressources limitées de 13 milliards de dollars de recettes extérieures et 11,7 milliards de DA » à assurer ses importations et ses dépenses budgétaires.

Ces chiffres sont sans aucune commune mesure avec « le programme d’investissement public retenu pour la période allant de 2010 à 2014 » impliquant une enveloppe financière de l’ordre de 286 milliards de dollars.

La publication, accompagnée d’un CD audiovisuel qui retrace l’histoire du secteur des finances, revient aussi sur les différentes reformes des secteurs bancaire et des assurances et la création du marché financier (Bourse).

A ceci s’ajoute « le redéploiement de quelques institutions financières » qui s’est soldée par la transformation de la Banque algérienne de développement en Fonds national d’investissement.

De son côté, l’administration fiscale n’a pas échappé à « un processus permanent d’adaptation » dans un contexte caractérisé d’abord « par l’intervention générale de l’Etat dans tous les secteurs d’activité » avant d’aboutir à « une réforme fiscale de 1992 ».

Mais avant de parvenir à cette étape, le ministère rappelle celle « de l’effondrement de la fiscalité pétrolière entre 1985 (46,787 milliards DA) et 1986 (21,439 milliards DA).

Après des explications sur le budget et la fiscalité, c’est l’aspect relatif au « contrôle des dépenses publiques » qui est abordé par l’ouvrage à travers des indications sur les services de la comptabilité.

L’aperçu présenté sur cette activité prend en compte la réforme de la profession comptable par le biais de la loi du 29 juin 2010 se soldant par « la réappropriation des pouvoirs publics des prérogatives de puissance publique ».

Ces prérogatives se manifestent aussi à travers des organes de contrôle comme l’Inspection générale des finances, la Cellule de traitement du renseignement financier et l’Office central de répression de la corruption, tous regroupés en une seul chapitre à côté de la Caisse nationale d’équipement pour le développement.

Le rôle assigné aux Douanes algériennes et au Domaine national bénéficie d’un traitement ayant mis en exergue aussi bien la modernisation du système de gestion que le renforcement des outils de contrôle. Toutes ces missions sont assurées par les services des ressources humaines auxquels sont affectés 64.000 fonctionnaires. Le plan de développement « non encore exhaustif » des trois prochaines années « prévoit un vaste plan de recrutement » pour combler les besoins en personnel « de 2.000 nouveaux fonctionnaires, annuellement ».