Le secteur de la santé toujours théâtre d’un bras de fer,Pourrissement annoncé

Le secteur de la santé toujours théâtre d’un bras de fer,Pourrissement annoncé
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Le secteur de la santé continue d’être secoué par un mouvement de grève que ses initiateurs promettent de durcir si aucune suite favorable n’est donnée à leurs revendications. Ainsi des sources syndicales proches du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) ont dénoncé ce qu’elles ont qualifié de recours au fractionnement du mouvement représentant l’ensemble des corps du secteur.

«Le ministère de la Santé a ressuscité un syndicat, le SNMGSP, mort et enterré depuis longtemps et qui n’a aucune représentation au niveau de la base.

C’est un syndicat dirigé par un bureau où siègent des médecins généralistes, en majorité des directeurs d’établissements de proximité de santé publique. Ils veulent devenir juge et partie par la grâce du ministère qui veut les crédibiliser tout en restant sourd aux doléances des véritables représentants des travailleurs du secteur», affirment-elles.

Cette position exprimée par la SNPSP laisse la porte ouverte à toutes les éventualités qui pourraient donner une nouvelle orientation au conflit syndicats-ministère, qui pourrait se durcir dans les prochains jours.

Ainsi le mot d’ordre de grève lancé pour la journée du 16 mai prochain risque d’avoir un large écho parmi les travailleurs du secteur qui promettent une grande adhésion «pour se faire entendre et faire aboutir leurs revendications socioprofessionnelles».

Concernant le secteur dans la wilaya d’Oran, où pas moins de 10 sections syndicales du secteur de la santé, tous corps confondus, ont entamé une grève depuis le 4 mai dernier, la situation reste marquée par le statu quo.

En effet, la dizaine de sections syndicales qui avaient voté, la semaine dernière la poursuite de la grève, se sont données rendez-vous aujourd’hui pour évaluer la situation et prendre de nouvelles mesures à la lumière «du refus de la tutelle d’engager un véritable dialogue pour prendre en charge les préoccupations des travailleurs», affirme une source de l’intersyndicale d’Oran.

Ces dernières estiment qu’à ce jour le ministère «continue de tergiverser pour gagner du temps et atteindre la date butoir du 30 juin qui signifie l’extinction de l’effet rétroactif des revalorisations de salaires induites par le nouveau régime indemnitaire».

«A ce jour nous n’avons rien reçu d’officiel et c’est pourquoi nous poursuivrons notre mouvement de grève pour exiger l’amendement des statuts particuliers des différents corps du secteur et l’intégration des vacataires dont certains sont dans une situation de précarité depuis longtemps», affirment les mêmes sources.

F. B.