Le Secrétaire Général du ministère nigérien des Affaires Etrangères en visite à Alger : Poursuivre le dialogue et la concertation sur les questions d’intérêt commun

Le Secrétaire Général du ministère nigérien des Affaires Etrangères en visite à Alger : Poursuivre le dialogue et la concertation sur les questions d’intérêt commun

Sécurité et énergie, deux clés de la coopération

Cette visite, précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères, permettra de faire le point sur « l’état d’avancement des relations bilatérales, ainsi que l’examen des voies et moyens en vue de leur renforcement à travers des mécanismes de coopération bilatérale ».

Partageant des relations, déjà au beau fixe,  de bon voisinage et de solidarité agissante, fondées sur les mêmes valeurs socioculturelles, sur les idéaux de la paix et du développement, l’Algérie et le Niger comptent intensifier leurs liens bilatéraux.

Après la visite du Président nigérien, Mahamadou Issoufou, c’est au tour d’Ibrahim Sani Abani, secrétaire général du ministère nigérien des Affaires étrangères, de Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur, de se rendre en Algérie.

Cette visite, entamée hier , à l’invitation du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères,  Abdelhamid Senouci Bereksi, s’inscrit dans «le cadre des consultations politiques entre les deux pays», précise un communiqué du MAE, et sera l’occasion «pour réaffirmer la volonté partagée de poursuivre leur dialogue et la concertation sur les principales questions régionales et internationales d’intérêt commun.»

Le même document précise également que cette rencontre permettra de faire le point sur «l’état d’avancement des relations bilatérales, ainsi que l’examen des voies et moyens en vue de leur renforcement à travers des mécanismes de coopération bilatérale.» Entre Alger et Niamey, le partenariat est diversifié.

A commencer par le domaine sécuritaire.

Les deux capitales s’allient pour lutter contre le terrorisme et les différentes formes de criminalité transfrontalière, et apportent leur appui au processus de Nouakchott visant à rendre opérationnel l’architecture de paix et de sécurité dans la région du Sahel notamment.

Lors de sa visite d’Etat, M. Issoufou s’est dit «satisfait» du rôle de médiation joué par la diplomatie algérienne dans la résolution de la crise au Mali. Membres du Cemoc, Comité d’Etat major opérationnel conjoint, avec le Mali et la Mauritanie, l’Algérie et le Niger intensifient leurs contacts bilatéraux afin d’améliorer les conditions sécuritaires dans l’espace sahélo-saharien.

Dans le même ordre d’idées, il y a lieu de rappeler que le soutien de l’Algérie dans le renforcement du dispositif sécuritaire nigérien, ainsi que son expérience dans la lutte antiterroriste se sont avérés grandement nécessaires à un Niger pratiquement «sans défense» face aux groupes terroristes d’Aqmi.

L’autre secteur dont les relations sont bonnes est l’énergie. Après un accord de partage intervenu en 2005 relatif à la recherche et à l’extraction des hydrocarbures, signé entre le Niger et l’Algérie, les deux pays veulent porter à l’échelon supérieur leur coopération énergétique.

Sécurité et énergie, deux clés de la coopération

Les responsables des départements énergétiques des deux pays ont décidé de mettre au centre de la nouvelle coopération des domaines comme le pétrole, l’électricité et la formation dans le secteur énergétique. Le vœu du Niger, en plus du secteur pétrolier, est de bénéficier de l’expérience algérienne dans le domaine de l’électrification rurale. 14.000 villages nigériens sont concernés.

Les deux premiers responsables de l’énergie tenaient à étendre la coopération au domaine de l’électricité et de la formation dans le secteur pétrolier.

Le ministre nigérien, lui, a laissé entendre que son pays était en voie de conclure un contrat de partage de production (CPP) avec la compagnie algérienne des hydrocarbures Sonatrach. Par ailleurs, il y a lieu de préciser que des accords sont mis en œuvre pour la protection des investissements et sur le commerce transfrontalier.

Il y a aussi la coopération dans les domaines agricole, sanitaire et de la formation où l’Algérie fait beaucoup d’efforts pour aider le Niger à son encadrement civil comme militaire. Les deux présidents, MM. Bouteflika et Issoufou, ont, d’autre part, convenu de redynamiser les structures de coopération bilatérale qui existent entre les deux pays.

Il s’agit de la coopération en particulier entre les régions de Tamanrasset et d’Illizi en Algérie, et celles de Tahoua et d’Agadez au Niger et ce, dans le cadre du comité bilatéral frontalier.

Tout récemment, le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, a pris part à la 5e réunion du comité bilatéral frontalier nigéro-algérien et pendant laquelle a été passée en revue, en sus des volets suscités, la coopération en matière de libre de circulation des personnes et des biens, la coopération dans les domaines économique, social, culturel, éducatif et sportif, et les questions de santé humaine, d’élevage et d’environnement.

Fouad Irnatene