Le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, s’est livré, mardi, à Annaba, à une vive diatribe contre Louisa Hanoune, SG du parti des travailleurs (PT), à qui il reproche d’avoir déclaré que le président Abdelaziz Bouteflika n’a pas « respecté ses engagements ». Dans son élan vindicatif, le secrétaire général du FLN en arrivé jusqu’à contester la constitutionnalité du PT. Louisa Hanoune qui fustige régulièrement le poids prix par les « oligarques » et « l’affairisme » a commencé à prendre ses distances à l’égard du président Abdelaziz Bouteflika qu’elle a défendu contre vents et marées durant ces dernuères années.
Louisa Hanoune, présentée ces dernières années comme un modèle de « l’opposition positive », a reçu un « message spécial » (sic) de la part de Saadani qui s’exprimait au théâtre régional d’Annaba. Il s’en est pris à un micro-parti qui « ose » s’en prendre à son « excellence le président Bouteflika, je le nomme, le Parti des Travailleurs et ce que fait sa secrétaire générale qui dit que son excellence le président n’a pas respecté ses engagements. Quels engagements du président y aurait-il avec ce parti ? Et quels engagements aurait ce parti avec le président» ?
Saadani, dans sa furie en arrive jusqu’à contester au nom de vieux arguments du bréviaire de l’anticommunisme au Parti des travailleurs le droit d’exister. « Nous disons à ce parti qu’il n’est pas constitutionnel car il se constitue sur la base d’une catégorie, sa secrétaire générale n’est pas démocratique et son projet est antagonique avec le projet du peuple algérien. C’est un parti trostskyste et la Constitution dispose que le peuple algérien est musulman ».
Saadani a ironisé contre un parti dont le programme depuis une décennie se réduit à quatre mots, « l’Otan, El Hadjar, Chakib Khelil et Temmar… Elle n’est ni contre l’Otan, ni pour El Hadjar… El Hadjar est avec le président qui a fait de son capital algérien à 51% et lui a octroyé 100 milliards ! ». Amar Saadani n’hésite pas à se lancer dans des comparaisons surprenantes entre les affaires de pots-de-vin impliquant Chakib Khelil et la contestation du gaz de schiste.

« Je dis à ceux qui veulent exploiter les gens dans l’affaire du gaz de schiste, hier, ils ont frappé Sonatrach par l’affaire Khelil en riposte à nos nationalisations… ».
Louisa Hanoune a exprimé une prise de distance à l’égard de Bouteflika. La riposte de Saadani est d’une violence disproportionnée. Message à l’artillerie lourde à Louisa Hanoune ?.
l M. L.