Le sculpteur du Lion de Batna sort de son silence

Le sculpteur du Lion de Batna sort de son silence

La stèle du lion qui a été érigée dans la wilaya de Batna a fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux. Le sculpteur de l’œuvre controversée, touché par tout ce qui se dit à propos de lui et de la carrure de son lion, a décidé de s’adresser aux Algériens afin de clarifier les choses.

Il s’appelle Azzedine Mairef, artiste-peintre, diplômé de l’école nationale des beaux-arts. Dans une vidéo qui est partagée sur les réseaux sociaux, l’auteur de la stèle indique qu’il n’est pas un spécialiste de la sculpture, ni un entrepreneur, et qu’il voulait juste apporter quelque chose à son pays et à sa région.

Azzedine Mairef originaire de Batna, s’adresse à la caméra avec derrière lui, en arrière-plan, une dizaine de tableaux. L’artiste peintre affirme avoir été touché par l’ampleur de la controverse, il ajoute attristé : “je suis un amateur qui a voulu apporter à sa région quelque chose, avec très peu de moyens“.

“Je n’ai touché que 6 millions”, confie le sculpteur du lion

Pour l’artiste, le choix du lion s’est imposé tout seul. Il affirme que ce choix découle de l’existence d’une région au sein de sa commune qui est appelée “Kaabat Al Sayd“, “le coin de chasse” en français, ou l’on s’adonnait autrefois à la chasse des lions africains qui vivianent encore dans la région.

Concernant le cout de la statue, Azzedine affirme qu’il n’excède pas les 16 millions de centimes, et qu’il n’avait touché quant à lui que 6 millions, un salaire qu’il avait qualifié de symbolique. L’artiste affirme que c’était sa Daira qui lui avait proposé le projet, et que c’était aux autorités de juger si le travail méritait d’être exposé ou pas.

L’artiste affirme qu’il avait essayé de faire de son mieux pour accoucher d’une œuvre digne de ce nom. Il ajoute également que s’il avait su que la statue serait déposée dans un rond-point à l’entrée de la ville, il aurait essayé de faire quelque chose de plus sobre et de plus abouti.

À propos d’une facture de 100 millions de centimes que la stèle aurait couté à la commune, l’artiste re-confie qu’il n’a touché que 6 millions, et que cette facture concerne l’entrepreneur, qui avait lui aussi participé aux travaux, à la demande de la commune.