Le ministère des moudjahidine a donc fini par accepter le scénario du film Le Lion des djebels.
Krim Belkacem avec la délégation du GPRA à Evian.Comble de l’anniversaire du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. La décision de la commission de lecture du ministère des Moudjahidine d’autoriser ou non la réalisation d’un film portant sur le parcours militant du « Lion des djebels », Krim Belkacem, s’est fait vraiment attendre.
Et c’est Ahmed Rachedi qui devrait assurer la réalisation du film d’après un scénario écrit par le journaliste Boukhalfa Amazit et le commandant Azeddine.
Reste à savoir maintenant le sort qui sera réservé à un autre film tout aussi attendu, à savoir celui traitant du parcours d’une autre immense figure de la Révolution de Novembre, en l’occurrence Larbi Ben M’hidi. Produit par Bachir Derraïs et écrit avec l’historien Mohamed Harbi, le long métrage est tiré d’un scénario du romancier Mourad Bourboune.
Le monopole du département des Moudjahidine sur l’histoire interroge beaucoup. Car quelle compétence possède ce ministère pour décider du sort d’un scénario ? S’il doit y avoir une commission de lecture (ou censure), elle serait plutôt du ressort du ministère de la Culture. L’imprimatur exercée sur la révolution algérienne est incompréhensible surtout que l’on sait que l’histoire est écrite par les historiens, pas par les institutions. Cette quasi mainmise sur le cinéma de la révolution sous-entend qu’en haut lieu on cultive quelques peurs encore. Surtout qu’on connaît le pouvoir du cinéma. Enfin, il est quand même lamentable que la vie d’aussi importants personnages historiques que Larbi Ben M’hidi et Krim Belkacem se retrouvent sous les fourches caudines d’une commission de censure officielle. A croire que c’est l’Etat qui organise l’amnésie.
Sofiane AyacheKrim Belkacem avec la délégation du GPRA à Evian.
Comble de l’anniversaire du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. La décision de la commission de lecture du ministère des Moudjahidine d’autoriser ou non la réalisation d’un film portant sur le parcours militant du « Lion des djebels », Krim Belkacem, s’est fait vraiment attendre. Et c’est Ahmed Rachedi qui devrait assurer la réalisation du film d’après un scénario écrit par le journaliste Boukhalfa Amazit et le commandant Azeddine.
Reste à savoir maintenant le sort qui sera réservé à un autre film tout aussi attendu, à savoir celui traitant du parcours d’une autre immense figure de la Révolution de Novembre, en l’occurrence Larbi Ben M’hidi. Produit par Bachir Derraïs et écrit avec l’historien Mohamed Harbi, le long métrage est tiré d’un scénario du romancier Mourad Bourboune.
Le monopole du département des Moudjahidine sur l’histoire interroge beaucoup. Car quelle compétence possède ce ministère pour décider du sort d’un scénario ? S’il doit y avoir une commission de lecture (ou censure), elle serait plutôt du ressort du ministère de la Culture. L’imprimatur exercée sur la révolution algérienne est incompréhensible surtout que l’on sait que l’histoire est écrite par les historiens, pas par les institutions. Cette quasi mainmise sur le cinéma de la révolution sous-entend qu’en haut lieu on cultive quelques peurs encore. Surtout qu’on connaît le pouvoir du cinéma. Enfin, il est quand même lamentable que la vie d’aussi importants personnages historiques que Larbi Ben M’hidi et Krim Belkacem se retrouvent sous les fourches caudines d’une commission de censure officielle. A croire que c’est l’Etat qui organise l’amnésie.
Sofiane Ayache