Le salon international du livre d’Alger ouvrira ses portes dans une semaine : 1,5 million de visiteurs attendus

Le salon international du livre d’Alger ouvrira ses portes dans une semaine : 1,5 million de visiteurs attendus
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La manifestation culturelle qui a pour objectif premier de promouvoir le livre, tous domaines confondus, comme le meilleur outil de diffusion de la culture, qu’elle soit spécifiquement littéraire, scientifique ou didactique, religieuse ou scolaire, est attendue pour

le 29 octobre prochain et s’étalera jusqu’au 7 novembre, avec une ouverture officielle prévue pour le 28.

Deux décennies chargées de nouveautés, d’activités pleines et de conférences aux thématiques d’actualité, animées par des hommes et des femmes de lettres algériens et étrangers, et trois grands pavillons d’exposition ouverts au public, 20 ans déjà passés et l’événement le plus populaire d’Algérie poursuit son rythme de croisière, traversant le temps et les années avec, à chaque édition, des découvertes inédites, des invités de marque, et des débats qui animent la scène culturelle, entre écrivains, éditeurs et libraires qui se rencontrent à cette occasion pour engager des contacts en vue de nouvelles publications. Comme de coutume, le comité d’organisation a choisi le palais des Expositions des Pins-Maritimes, l’espace le plus vaste et le plus approprié pour la circulation, en incluant des lieux des restauration et de jeux pour les enfants. «Les préparatifs de cette grande manifestation culturelle sont entrés dans leur dernière phase afin d’accueillir les nombreux visiteurs et visiteuses qui, chaque année, marquent leur intérêt pour le monde du livre et leur fidélité à ce rendez-vous convivial. Les organisateurs espèrent atteindre, sinon dépasser, le nombre de 1,5 million de visiteurs approché l’an dernier», annonce le communiqué que l’on retrouve sur le site de la manifestation. L’édition 2015, qui s’étoffe un peu plus et diversifie les relations avec presque tous les pays occidentaux et du monde arabe, prévoit la participation de 46 pays, issus de quatre continents, qui feront le déplacement dans notre pays avec un nombre d’exposants dont le chiffre augmente chaque année, pour atteindre cette fois les 1.000 exposants. «Ce résultat confirme encore l’intérêt des éditeurs du monde pour le lectorat algérien dont l’importance et la diversité des besoins constituent leur premier motif de participation. Avec une forte représentativité des pays arabes, africains et méditerranéens, l’invité d’honneur de cette édition est la France, pays où l’édition constitue un secteur d’activité considérable», précise la même source. Quant au programme de cette édition, il maintient ses activités habituelles avec, en perspective, une animation culturelle dense et riche. 6 rencontres thématiques sont prévues, avec des sujets différents, mais dont un certain nombre aura comme fil conducteur le rappel de l’histoire de la Guerre de Libération nationale, et se pencheront sur les massacres du 8 Mai 1945, survenus à Sétif et à Guelma, il y a soixante-dix ans, et qui constitueront le premier épisode du soulèvement des populations contre l’oppression coloniale et déclencheront plus tard la Révolution de Novembre 1954. Le Sila innovera en matière de conférences avec des problématiques technologiques de dernière génération, en proposant, pour la première fois, une approche inédite sur les enjeux et perspectives de l’édition numérique et du livre électronique. «Ces rencontres, animées par des auteurs et chercheurs algériens et étrangers, porteront ainsi sur les champs de l’histoire, du présent et du futur, en convoquant la littérature et les sciences humaines, et en invitant à la réflexion et au débat», mentionnent les organisateurs. En outre, commissariat du festival a inscrit dans sa programmation trois journées où les intervenants discuteront des composantes de l’identité nationale, envisagées sous divers angles, on débattra de questions  sensibles et actuelles dans une dimension idéologique intéressante pour le public, comme l’édition et la littérature en amazigh, l’islam et la modernité, la langue et la littérature arabes. D’autres rendez-vous poursuivront leur route, comme celui de l’espace Esprit Panaf, avec les écrivains africains ; et s’agissant du partenariat avec la Cinémathèque algérienne, il prévoit des projections sur le site même et en dehors, notamment  en ville, de fictions adaptées à tout ce qui concerne, de près ou de loin, la littérature. Par ailleurs, on indique que, pour la première fois, deuxième nouveauté dans ce Salon, une rencontre euro-maghrébine des écrivains, en collaboration avec la délégation de l’Union européenne se tiendra. Enfin, dernière nouveauté du Sila-2015 est celle qui consiste en l’attribution du Prix Assia-Djebar dont la création vise essentiellement à mettre en valeur la littérature algérienne avec une visée et une audience internationales. Ce prix, dont le montant est fixé à 1 million de DA, récompensera une œuvre de fiction en prose, écrite en arabe, en amazigh et en français, qui se distinguera par son originalité et son style. Ce prix sera décerné chaque année, en présence d’un auditoire composé de personnalités de la scène culturelle et d’invités, face à la presse nationale et internationale.

Lynda Graba