Le Sahara blend, le brut de référence algérien, a reculé de près de 6 dollars en août dernier pour se situer à 100,86 dollars le baril, impactée par une abondance de l’offre et une baisse de la demande de pétrole, selon les chiffres rendus publics mercredi par l’OPEP, qui a revu à la baisse ses prévisions de demande mondiale.
En valeur, le Sahara Blend, considéré comme l’un des bruts les mieux côtés du panier Opep a perdu exactement 5,88 dollars en août, s’affichant également en baisse par rapport à la moyenne de prix enregistrée en 2013 à 108,35 dollars, précise l’Organisation des pays exportateurs de pétrole dans son rapport mensuel publié mercredi à Vienne.
La production pétrolière de l’Algérie, qui dépend très largement des recettes des hydrocarbures, est restée à ses niveaux habituels, soit 1,2 millions barils par jours, selon le rapport mensuel de l’OPEP, qui se base sur les statistiques officielles fournies par le gouvernement algérien.
Entre juin et juillet derniers, le Sahara blend avait également baissé de 5,92 dollars pour boucler le septième mois de l’année sous la barre des 107 dollars, ce qui aurait certainement une incidence sur la valeur des exportations algériennes, qui ont terminé le premier trimestre de 2014 en nette baisse.
Selon des données fournies par la banque centrale, les ventes extérieures de l’Algérie se sont chiffrées, au cours des trois premiers mois de l’année en cours, à 15,92 milliards de dollars, dont 15,57 milliards d’hydrocarbures, soit presque deux milliards de moins qu’en 2013, année durant laquelle la balance commerciale du pays avait perdu près de la moitié de sa valeur.
Le Sahara Blend tout comme le Brent provenant de l’Afrique du nord et de l’Afrique de l’ouest ont subi les plus importantes pertes parmi les bruts composant le panier Opep, relève l’organisation qui précise que l’intérêt d’achat terne en Asie et en Europe a énormément pesé sur les marchés. En méditerranée, le prix de ces bruts a été sous pression du fait des anticipations annonçant l’augmentation de l’offre de la Libye malgré les incertitudes pesant sur le retour du pétrole libyen sur le marché, relève l’Opep. A côté du Sahara Blend, le Bonny light nigérian a accentué ses pertes en août en perdant 6,93 dollars à 102,26 dollars, soit la plus importante baisse enregistrée le mois passé.
Le Girassol Angolais a reculé quant à lui de 5,50 dollars à 101,52 dollars, alors que l’Es Sider, le brut de référence libyen, a chuté de 5,63 dollars à 100,56 dollars. Globalement les 12 bruts de référence composant le panier Opep, ont perdu en août 4,86 dollars pour s’établir à 100,75 dollars, selon les mêmes chiffres.
L’organisation a également fait état de la poursuite du tassement des prix de la quasi-totalité des bruts, notant que les marchés à terme ont ainsi atteint en août « leur plus bas niveau de l’année ». Elle a aussi abaissé sa prévision de hausse de la demande de brut en 2015, qui serait de 1,19 mbj contre 1,21 précédemment.