ORAN – La première cueillette du safran à Oran, planté il y a deux mois, a été lancée au niveau de la ferme de Misserghine, a-t-on constaté lors d’une sortie sur terrain.
La plantation de cette épice sur une superficie de 300 mètres carrés, la première du genre dans la wilaya, « a donné de bons résultats en dépit de la nature du sol argileux caractérisé par sa salinité », a affirmé la promotrice de ce projet à Oran, Allou Baba-Ahmed.
Les fleurs du safran, de couleur violette, à trois filaments soyeux se sont bien développées grâce au suivi et au soin quotidien avec l’adoption de techniques simples pour creuser des trous, poser des bulbes, fournir de l’eau et ne pas utiliser d’engrais et de produits chimiques pour les mauvaises herbes entourant la plante de safran, a souligné Baba Ahmed Allou.
La cueillette du safran s’effectue de bonne heure aux environs de 7 heures du matin avant l’ouverture de la fleur au contact du soleil pour préserver sa valeur nutritive, a expliqué cette agricultrice, notant que l’opération de cueillette se poursuivra jusqu’à la fin du mois courant, période de récolte de cette épice.
L’opération de cueillette qui se fait manuellement « nécessite une attention particulière afin de ne pas gâcher les pétales de la plante recouvrant les filaments délicats et sensibles et obtenir une récolte abondante après le séchage des fils rouges », selon Mme Allou, présidente de l’association de promotion de la femme rurale « Main dans la main » de la daira de Boutlélis.
Concernant la production de safran prévue, Mme Baba-Ahmed a fait savoir que la quantité à extraire ne peut être déterminée qu’après séchage, ajoutant que le plus important dans l’affaire est la réussite de cette expérience à Oran pour sa généralisation au profit des femmes rurales.
Chaque bulbe produit théoriquement entre une, trois fleurs et peut aller jusqu’à dix fleurs. Un hectare donne 190.000 fleurs pour un total d’un kilogramme de safran, a-t-elle expliqué.
L’expérience de plantation du safran à Misserghine est la deuxième du genre de cette agricultrice après une première expérience sur une petite parcelle a Ain El Beida (daira d’Es Sénia) en 2015, a-t-elle rappelé, soulignant que celle-ci l’a encouragée à l’extension de la surface plantée.