Le Royaume-Uni quitte officiellement l’Union européenne 

Le Royaume-Uni quitte officiellement l’Union européenne 

Le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne ce jeudi, 31 décembre, à 23 heures (heure locale et GMT) après près de cinq (5) ans de rebondissements pour trouver un accord post-Brexit.

Après 47 ans d’intégration européenne, le Royaume-Uni a quitté officiellement l’Union européenne ce jeudi, 31 décembre. Ainsi, à partir de ce 1er janvier 2021, les Britanniques cesseront d’appliquer des règles de l’UE et quittent le marché unique, l’union douanière et le programme d’échanges d’étudiants Erasmus.

Le Royaume-Uni avait quitté le marché unique le 31 janvier 2020, et avait bénéficié d’une période de transition pour amortir sa sortie, après quatre ans et demi marqués par les rebondissements liés au Brexit.

« C’est un moment incroyable. Nous avons notre liberté entre nos mains et il nous revient d’en tirer le meilleur parti », s’est réjoui le Premier Ministre britannique Boris Johnson, grand artisan du Brexit.

Un accord commercial de 1246 pages a fini par aboutir le week-end passé entre Londres et Bruxelles, et été adopté « en expresse », mercredi, par le Parlement britannique. Cet accord post-Brexit comporte principalement :

  • Les droits de douanes et quotas qui ne s’appliqueront pas sur les échanges de biens entre le Royaume-Uni et l’UE.
  • Le Royaume-Uni quitte l’union douanière et les marché unique européen.
  • Les pêcheurs européens auront accès aux eaux britanniques pendant cinq ans et demi.
  • Le Royaume-Uni ne bénéficie plus du principe de libre circulation des personnes, biens, services et capitaux.
  • Le Royaume-Uni sort du programme d’échanges d’étudiants Erasmus.

« Début d’une nouvelle ère »

Ce « divorce » avec l’Union européenne est qualifié de « nouvelle ère » pour la Grande-Bretagne par les partisans de cette sortie, notamment le Premier Ministre Boris qui a estimé que « le Brexit n’est pas une fin mais un début ».

Rappelons qu’en 2016, 17,4 millions d’électeurs britanniques s’étaient dits en faveur du « leave » de l’Union européenne, soit près de 52 % des voix exprimées, contre 16,1 millions qui s’y étaient opposés.

« L’institution britannique avait grosso modo perdu sa niaque et nous avons intégré ce qui était alors le marché commun pour, en fait, des raisons d’autoprotection, nous pensions que cela était pour nous le meilleur avenir, nous ne pouvions voir d’autre marche à suivre », a encore indiqué M. Boris en rajoutant : « nous voyons pour nous un avenir mondial ».