Le président du MSP
«Il n’ y a aucune loi qui interdit à Ali Benhadj de faire de la politique.»
Le président du MSP, Abderezzak Makri, rejoint l’ex-Premier ministre, Mouloud Hamrouche, à propos du rôle que doit jouer l’armée durant la transition démocratique revendiquée par certaines parties et partis de l’opposition.
«L’armée doit aider à mettre en oeuvre le processus de transition démocratique», a déclaré, hier, Abderezzak Makri en marge de la conférence de presse du membre du bureau politique du mouvement Hamas palestinien, également ex-ministre des Wakfs Ismaïl Radhouane.
La proposition de Hamrouche a été mal interprétée. Contrairement à ce qu’on a tenté de lui attribuer, il n’a pas appelé l’armée à s’impliquer dans la sphère politique, mais il insiste sur l’impératif d’accompagner le processus de changement. Pour l’ancien Premier ministre, «un nouveau consensus national négocié avec l’ensemble des composantes sociales devient impératif. Et toute solution à la crise politique ne peut se faire sans l’armée, une institution encore debout en Algérie. Seule l’armée peut assurer la sécurité du pays en ce moment», rappelle M.Hamrouche, pour qui «l’armée aura à accompagner le processus. Les gens ont besoin de discipline, de confiance pour être rassurés, et ce, pour éviter les dérapages».
Sur un autre registre, interrogé à propos de l’invitation du n°2 du FIS dissous à la conférence de soutien à Ghaza organisée par son parti au cours de la semaine écoulée, M.Makri souligne qu’ «il n’y a aucune loi qui interdit à son hôte de faire de la politique», la preuve en est, ajoute-t-il «le pouvoir a invité aux consultations autour de la révision de la Constitution, les responsables du bras armé du FIS dissous, Madani Mezrag, l’ancien émir national de l’AIS, ainsi que El Hachemi Sahnouni, ancien leader du Front islamique du salut (FIS)»
D’autres, par ailleurs, comme Ali Djeddi et Abdelkader Boukhamkhem ont pris part à la conférence pour les libertés et la transition démocratique, tenue le 10 juin dernier à Zéralda.
D’autre part, M.Makri a réitéré son appel aux hautes autorités du pays à faire pression sur le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à l’effet de lever de toute urgence le blocus à Ghaza.
Dans ce contexte, le président de la délégation de la faction du Hamas, qui a animé une conférence de presse au siège du MSP, a indiqué qu’«il n’y a pas de cessez-le-feu sans l’arrêt immédiat des pilonnages contre Ghaza». Il a souligné que le Hamas n’est pas disposé à reprendre les négociations indirectes avec Israël avant que celui-ci n’accepte préalablement leur feuille de route. Ces revendications s’articulent autour de: primo, cesser les agressions contre Ghaza, secundo, lever le blocus, tertio, ouvrir les point de passage vers Ghaza et enfin la reconstruction de Ghaza. Il a annoncé également avoir signé un document présenté par Mahmoud Abbas à l’ensemble des groupes palestiniens avant de ratifier le traité de Rome, fondateur de la Cour pénale internationale (CPI). Il a salué la position officielle de l’ Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne et appelé les partis, organisations et associations de la société civile au soutien moral et matériel de la population de Ghaza.
Le Caire, médiateur habituel des conflits israélo-palestiniens, serait ainsi en train de soumettre une nouvelle proposition de cessez-le-feu dans la guerre qui a fait plus de 2100 morts côté palestinien et près de 70 côté israélien, depuis le 8 juillet.