Comme prévu, l’alliance présidentielle a fait bloc autour du président de la république pour défendre les réformes politiques annoncées dans son discours de vendredi. Ainsi le Rassemblement national démocratique (RND), parti du premier ministre Ahmed qui a pourtant jeté » un pavé dans la marre en anticipant sa candidature à la présidentielle, a salué tel qu’il se doit le discours de Bouteflika. Son partenaire de l’alliance, le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) qui a fait une cure d’opposition ces derniers temps, y est allé lui aussi avec ses superlatifs.
De son côté le Mouvement El Islah a salué lui aussi les réformes politiques annoncées. Fait curieux seul, le FLN de Belkhadem dont le soutien à Bouteflika n’est jamais démenti, n’a pas encore jugé utile de «pondre» un communiqué. Le RND de Ouyahia ouvre le bal en relevant «avec satisfaction le caractère exhaustif du discours du président Bouteflika concernant la consolidation du développement économique, l’approfondissement de la réforme des institutions de l’Etat ainsi que le parachèvement du processus démocratique et du pluralisme politique».
Son porte-parole, Miloud Chorfi, a déclaré à l’APS que son parti était convaincu que «les décisions et les projets annoncés par le président Bouteflika étaient des réponses effectives aux aspirations de la majorité du peuple». Il a dans ce sens souligné la «disponibilité de son parti à prendre une part active aux ateliers politiques annoncés par le président de la République au sein du Parlement, lors des prochaines consultations politiques et à travers l’explication de ces initiatives et la mobilisation des citoyens en leur faveur».
De son côté, le MSP, salue «au plan des principes», les initiatives prises par le président de la République dans son discours, tout en reconnaissant l’importance des réalisations accomplies durant la dernière décennie. «Les réformes politiques sont la clé de toutes les réformes prévues, tel que l’a d’ailleurs énoncé l’initiative nationale du MSP pour la stabilité, publiée à la mi-janvier 2011», souligne le parti de Bouguera Soltani également partenaire de l’alliance présidentielle.
Pour autant, le MSP qui enregistre avec satisfaction «la décision d’ouvrir des débats nationaux» souhaite que des dates et les mécanismes de mise en oeuvre des réformes soient fixés «afin d’éviter au pays de sombrer à nouveau dans le chaos».
Ce parti islamiste rappelle que les réformes auxquelles il a appelé «émanaient de sa conviction que l’Algérie, qui vient de sortir de l’état d’urgence, doit édifier un régime démocratique véritable et que les sacrifices consentis par son peuple durant la Guerre de Libération ainsi que les souffrances qu’il a endurées durant la tragédie nationale, commandent de répondre à ses aspirations légitimes».