Le RND disposé à participer à tout dialogue dans le respect de la Constitution et des institutions (Ouyahia)

Le RND disposé à participer à tout dialogue dans le respect de la Constitution et des institutions (Ouyahia)

Le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a affirmé samedi à Alger que sa formation politique était disposée à participer à tout dialogue politique national « qui respecte la Constitution et  les institutions de la République ».

Intervenant lors d’une conférence de presse à l’issue de la tenue de la 5e session du Conseil national du parti, M. Ouyahia a précisé que le « RND est disposé à participer à tout dialogue politique national avec toutes les forces politiques, à condition que ce dialogue respecte la Constitution et les institutions de la République ».

Le SG du parti a précisé que l’alliance des partis soutenant le programme présidentiel était ouverte à toutes les formations politiques, soulignant que cette alliance « active dans le cadre du staff gouvernemental et du

Parlement et non dans un cadre partisan dont l’objectif est de publier des communiqués ».

« C’est une alliance au service de l’Algérie à travers la mise en œuvre du programme du président de la République », a-t-il soutenu.

Ouyahia a fait savoir que son parti comptait entrer dans des alliances avec d’autres forces politiques à l’occasion des élections de renouvèlement partiel des membres du Conseil de la nation, soulignant que cette échéance électorale à laquelle se prépare le parti en prévision d’obtenir plus de 18 sièges actuellement, « n’a aucune relation avec l’élection présidentielle de 2019 ».

S’agissant de la prochaine élection présidentielle, le SG du RND a indiqué que l’appel du Conseil national du parti au moudjahid Abdelaziz Bouteflika pour briguer un nouveau mandat s’expliquait par « l’analyse faite par le parti de la situation que traverse le pays et de la composition de la scène politique en Algérie ainsi que des défis qui se posent à la scène nationale ».

Ouyahia a tenu à souligner que le « Président Bouteflika jouit de ses pleines capacités d’analyse et de gestion et la décision de briguer un nouveau mandat lui revient », ajoutant que sa qualité de Premier ministre fait qu’il rencontre le Président périodiquement et que le « gouvernement et toutes les institutions de l’Etat activent sous ses instructions et bénéficient de sa clairvoyance ».

Evoquant l’action du gouvernement, M. Ouyahia a nié l’existence d’une quelconque contradiction dans ce cadre, ajoutant qu’il « est tout a fait normal qu’une décision soit prise par le gouvernement et rejetée par le conseil des ministres », rappelant que « ce n’est pas la première fois qu’une telle chose arrive ». Le SG du parti RND a ajouté que la suppression par le

Parlement des taxes proposées par le gouvernement dans le projet de LFC 2018 est une décision qui doit être respectée », car le gouvernement travaille « sous le contrôle » du pouvoir législatif.

Ouyahia a annoncé que le « Premier ministre présentera la déclaration de politique générale devant le Parlement au dernier trimestre de 2018, et ce après l’aval du président de la République ».

Dans ce contexte, M. Ouyahia a affirmé que ses déclarations par rapport à la situation économique du pays « ne sont pas contradictoires », considérant que les mises gardes qu’il avait lancées à la fin de l’année dernière avaient pour objectif « de sensibiliser » sur la difficulté de la situation financière de cette l’époque et que « le discours optimiste actuel » découle de l’amélioration de la situation grâce à la décision relative au recours au financement non conventionnel qui a été prise par le président

Bouteflika, lequel a permis d’éviter une grave crise pour le pays. Il a évoqué le dialogue entre le Gouvernement et les partenaires sociaux « qui ne s’est arrêté que lorsqu’une infraction à la loi a été enregistré par ces partenaires tant du secteur de l’Education nationale que de celui de la Santé », affirmant que le Gouvernement avait « la responsabilité de garantir l’application de la loi » en la matière.

Ouyahia a salué, en outre, la décision des médecins résidants relative à la suspension de la grève.

Evoquant la promotion de la langue amazighe, le responsable du parti a appelé « à la laisser cette affaire aux académiciens et experts dans le cadre de l’Académie algérienne de la langue amazighe », ajoutant qu’il a été procédé actuellement à la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe « et viendra le temps de la rendre obligatoire ».

Par ailleurs, et en réponse à une question sur les relations diplomatiques avec le Maroc, M. Ouyahia a affirmé que « les bonnes intentions que l’Algérie a affichées à travers son soutien au dossier de candidature du Maroc pour organiser les compétitions de la Coupe du monde butent contre l’ouverture par le Maroc de la voie au trafic de drogue et des déclarations indignes de la part de certains responsables marocains ».

L’Algérie « pâtit du trafic de drogue dont d’importantes quantités sont interceptées » grâce à la mobilisation des éléments de l’ANP et des autres services de sécurité, a-t-il affirmé, rappelant la position inébranlable du parti concernant l’application de la peine de mort contre les trafiquants de drogue.

Concernant les épreuves du Baccalauréat, le SG du parti a affirmé que la décision de suspendre Internet durant la première heure de chaque épreuve est « nécessaire afin de protéger cet examen et d’assurer sa crédibilité », soulignant que cette procédure « n’entrainera pas de grosses pertes pour les entreprises économiques ».

Par ailleurs, M. Ouyahia a qualifié la vidéo publié par la journaliste algérienne au siège du parlement européen d' »ignoble », ajoutant que « l’Algérie aurait dû répondre et condamner la position des autorités européennes qui l’ont laissée exploiter leurs sièges ».

Il a condamné, en outre, les idées séparatistes lancées par « l’agent » Ferhat Mhenni en Kabylie et son appel à organiser « des groupes terroristes armés », saluant les positions de différents organismes qui ont mis en garde « contre le danger que représente cette personne pour le pays ».

Concernant le crash de l’avion militaire à Boufarik, le SG du parti a indiqué que cet accident « n’est pas unique en son genre », ajoutant que « l’enquête suit son cours et le ministère de la Défense nationale détenait la prérogative d’informer l’opinion publique des résultats au moment opportun ».