Le rideau s’est baissé sur la saison estivale, Les mêmes problèmes… comme d’habitude !

Le rideau s’est baissé sur la saison estivale, Les mêmes problèmes… comme d’habitude !

Près de 14 millions d’estivants sont passés, cet été, par les plages du littoral oranais, selon les estimations du 2e groupement de la gendarmerie nationale, communiquées récemment, dans le cadre du bilan du plan Delphine piloté, souligne-t-on par ce corps de sécurité. Si l’on se fie à ce bilan, cette saison estivale a permis, encore une fois, à la wilaya d’Oran de se hisser sur le haut du podium des wilayas les plus visitées du pays.

Selon la même source, le mois d’août a affiché un taux record de visiteurs, qui ont foulé le sable doré des 33 plages autorisées à la baignade à El-Bahia, où ils ont apprécié l’ambiance des soirées et des animations programmées tout le long de l’été. Néanmoins, la saison estivale 2014, qui a pris fin, est une opportunité, pour les responsables locaux, de dresser la liste des nombreuses insuffisances et lacunes, qui, le moins qu’on puisse dire, ont été nombreuses, perturbant ou tout simplement gâchant les vacances de certains estivants.

Rappelons qu’au départ des préparatifs de la saison estivale, des instructions claires ont été données aux différents responsables des daïras côtières. Mais sur le terrain, l’appréciation est mitigée du fait que de nombreux aménagements réalisés ont été entachés par des problèmes récurrents, qui auraient pu être pris en charge par les responsables locaux.

Les plagistes, ces nouveaux caïds du littoral

Cependant, le plus important des soucis cette saison est, sans doute, celui des plagistes qui se sont accaparé les plages, piétinant l’espace public et par la même occasion, les droits les plus élémentaires des vacanciers. Ce constat, malheureusement, est évoqué chaque année sans aucune mesure sérieuse ne soit prise pour remédier au diktat de ces pseudo plagistes, qui ne possèdent aucune connaissance en matière de tourisme.

En effet, en raison du diktat imposé par ces caïds des plages, les rivages ne sont, du coup, plus un espace libre, où les estivants peuvent choisir l’endroit idéal pour passer un agréable moment de détente, mais plutôt des lieux clôturés, où les familles devront payer 1.000 dinars, voire plus pour louer une table. D’autre part, les amateurs du jet-ski ont pratiqué leur plaisir dangereux pour les baigneurs dans l’insouciance la plus totale, et ce, dépit des nombreuses lois qui interdisent l’utilisation de ces engins dans un périmètre proche de la zone des baigneurs.

Les jets-skis continuent de semer la terreur

Qui dit vacance dit location! Les loueurs d’appartements et autres gîtes se sont frotté les mains, puisque ce marché n’est toujours pas régularisé et frôle ainsi la folie, vu les tarifs de location pratiqués, qui finissent par repousser plus d’un, le dissuadant de revenir à Oran pour les prochaines saisons. L’un des points positifs ira, sans nul doute, aux forces de sécurité et de la Protection civile, qui, à travers les plans Delphine de la Gendarmerie nationale et plan Bleu de la police, ont veillé sur le bon déroulement de la saison, entre lutte contre la délinquance et le désengorgement de la circulation routière. De leur côté, les maîtres nageurs de la Protection civile ont sauvé de la noyade une centaine de personnes, durant les week-ends.

Entre lacunes et avantages, il est certain qu’il ya beaucoup à faire pour mieux vendre la destination Oran, surtout face à une concurrence qui redouble d’efforts afin de rafler la mise du marché du tourisme. Alors certes des informations ont circulé à propos d’une probable création pour la prochaine saison estivale, d’une entreprise publique à caractère industriel et commercial «EPIC», dont l’une des missions sera de gérer et d’organiser l’exploitation des plages notamment, les solariums, mais cette idée judicieuse survivra-t-elle à la mainmise des actuels pseudo-plagistes? Ces derniers, qui pour la plupart, sous couvert de l’aide à la résorption du chômage, bénéficient d’une complicité de certains responsables de communes côtières, pour prendre en otage la prospérité et le développement du tourisme local.

S. Messaoudi