Le rêve des 1 000 APC pour le FLN tourne au cauchemar, Le sort de Belkhadem en jeu

Le rêve des 1 000 APC pour le FLN tourne au cauchemar, Le sort de Belkhadem en jeu

Le SG du FLN doit trouver le bon scénario pour échapper à l’application de la promesse faite le 6 novembre dernier à Alger, affirmant que son parti «va gagner dans 1 000 communes, faute de quoi il démissionnerait».

Hier, c’était le dernier délai pour l’installation des Assemblées communales après la décision du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales de le prolonger.

Ces quelques heures ajoutées par le département de Daho Ould Kablia pour finaliser l’installation de 120 APC, n’ont pas permis à Belkhadem d’assurer la présidence de 1 000 communes qu’il avait promis de décrocher lors de la campagne électorale en faveur du scrutin du 29 novembre dernier.

Le SG du FLN doit trouver le bon scénario pour échapper à l’application de sa promesse faite le 6 novembre dernier à Alger, affirmant que son parti «va gagner dans 1 000 communes sinon il démissionnerait».

Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, déjà visé par ses détracteurs organisés dans le cadre du «Mouvement pour l’authenticité et le redressement », fait face à l’échec de sa stratégie menée lors des élections locales, notamment concernant les négociations pour décrocher les postes de président d’APC.

La direction du vieux parti, qui croyait imposer une alliance avec les partis siégeant au gouvernement (le RND et le MPA), a été surprise par une autre logique appliquée par les élus de ces partis.

D’ailleurs, les cas des APC d’Alger-Centre et Sidi M’hamed illustrent que le FLN a été dégagé par des alliances contre-nature. Jeudi dernier, Belkhadem a convoqué l e bureau politique du parti à une réunion d’urgence, car jusqu’à mercredi dernier le FLN ne présidait que 400 communes sur les 1 000 visées. C’est l’échec total, même si le parti garde la première place en nombre de sièges obtenus lors des élections locales.

Le FLN se déclare victime de l’Intérieur, notamment dans son application de l’article 80 de la loi relative à l’élection des P/APC. Il se déclare aussi victime des alliances faites contre le parti mais surtout ne pas oublier l’indiscipline constatée au sein des listes FLN, qui n’ont pas toutes appliqué l’instruction portant soutien de la tête de liste. Toutes ces questions seront abordées lors de la session du Comité central renvoyée au mois de janvier prochain.

Une réunion qui sera décisive quant au sort de Belkhadem à la tête du FLN. Il faut dire que la direction du FLN a tout tenté pour sauver l’engagement de Belkhadem. D’ailleurs, le parti a écrit officiellement au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dimanche dernier. Pour le ministre de l’Intérieur : «Il n’y a aucune confusion quant à l’application de la loi.

Ce qu’il y a, ce sont des conflits suscités par les ambitions de certains élus à présider les communes» , a précisé M. Ould Kablia dans une déclaration à la presse en marge d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales.

En outre, le vieux parti, qui pourrait même enregistrer un recul au niveau du Conseil de la nation, sachant que le dépôt des candidatures pour le renouvellement partiel de la chambre haute du Parlement prévu pour le 29 du mois en cours a expiré hier.

Avec le scénario des élections locales, le vieux parti pourrait être victime des alliances. Dans le cadre des réformes politiques lancées par le Président Bouteflika en 2011, notamment l’amendement du code communal, le FLN a mené un forcing au sein de l’APN pour donner le privilège au parti ayant obtenu la majorité des voix pour désigner le P/APC.

Mais le ministre de l’Intérieur est revenu à la charge dans la loi organique portant régime électoral pour instaurer des règles de jeu relatives à l’élection des P/APC, ce qui a donné plus de chances même aux partis minoritaires.

A cet effet, la riposte du FLN n’est pas encore claire, sachant que ce parti détient la majorité des sièges à l’Assemblée nationale populaire élue mais ne peut jouer, du jour au lendemain, le rôle de l’opposition.

N.C.