Parmi les enseignements majeurs des élections de jeudi, le retour en force du Rassemblement National démocratique (RND). Ce parti, après l’échec des législatives du 10 mai, enregistre un rebond en termes de voix et donc de sièges qui le situe juste au dessous du FLN.
Il occupe désormais la première place dans 400 communes contre 388 en 2007. Juste après la proclamation des résultats, le parti a rendu public une déclaration pour se “féliciter” de ces résultats “qualifiés d’ “assez bons”.
Le RND a, d’autre part, salué les efforts consentis par ses candidats et militants en général et “leur dévouement et loyauté, ainsi que leur attachement aux principes du parti, en dépit de certaines difficultés et entraves”.
Ces élections constituaient un test pour Ahmed Ouyahia qui s’est investi comme jamais auparavant en sillonnant le pays en long et en large. Il est vrai que pour cette élection, il était libéré de sa charge de premier ministre. Car sans ce rebond en termes de voix, Ahmed Ouyahia aurait compromis un peu plus ses chances de demeurer à la tête du parti.
En effet, les membres du groupe, conduit par Yahia Guidoum, et qui sont chargés de redresser le parti misaient certainement beaucoup sur un éventuel échec du parti à ses élections pour porter l’estocade à Ouyahia qui serait alors pris pour responsable de la défaite.
C’est donc raté pour Guidoum et ses amis qui devraient désormais trouver d’autres raisons pour maintenir la pression sur l’ex-premier ministre. Mais la tache ne sera visiblement pas de toute aise, en ce sens qu’il faut d’abord aller convaincre les militants et sortir des réunions des salons feutrés d’Alger.
En regardant les résultats du RND, de toute évidence, les militants justement n’ont pas été sensibles au discours des adversaires du secrétaire général. Ces derniers ont pourtant fait feu de tout bois en multipliant critiques politiques et attaques ad hominem. Ouyahia sort pourtant indemne de cette consultation électorale et peut envisager un hiver tranquille.
