Le représentant du Front Polisario à l’ONU à propos du référendum : «La France est le principal obstacle»

Le représentant du Front Polisario à l’ONU à propos du référendum : «La France est le principal obstacle»

Le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Ahmed Boukhari, a accusé vendredi la France d’être le principal obstacle au le processus de paix au Sahara occidental.

La France est le plus grand obstacle à l’organisation du référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui attendu depuis 1991, a-t-il dit en substance. Plus loin, il a ajouté que la France reste un obstacle plus important que le Maroc lui-même devant ce processus. Selon lui, la France est la première responsable de la tragédie des Sahraouis et de l’échec de l’ONU dans le dossier du Sahara occidental.

Abordant le processus de négociation en cours sous l’égide de l’ONU, M. Boukhari a souligné que la dernière réunion informelle tenue le 13 mars à Manhasset n’a pas enregistré d’avancées tangibles à cause de la position de la partie marocaine qui ne veut pas aller de l’avant.

La brutalité et les violations des droits de l’homme sont le pain quotidien des Sahraouis, en allusion aux conditions qui règnent dans les territoires sous contrôle marocain, tout en insistant sur le fait que cette tragédie jouit de l’impunité garantie par l’absence d’observateurs dans ces territoires à cause du black-out marocain.

Il a, dans ce sens, réitéré l’appel du Front Polisario pour la dotation de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) d’un organisme de protection des droits de l’homme.

Le gouvernement français est constamment accusé par le Front Polisario de soutenir la position marocaine et d’entraver les efforts de l’ONU visant à trouver une solution politique négociée et mutuellement acceptable, permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental», selon les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Au niveau de l’ONU, la France est montrée du doigt s’agissant de la perspective de doter la Minurso d’un organisme de surveillance et de supervision des droits de l’homme.

Interrogé par le Jeune Indépendant sur le sujet lors de sa tournée de trois jours cette semaine en Algérie, François Zimeray, en sa qualité d’ambassadeur des droits de l’homme au sein du Quai d’Orsay, a indiqué ne pas disposer d’informations quant à la position de son pays sur la question de doter la Minurso d’un organisme des droits de l’homme.

Y. M.