moins de deux semaines de la clôture de la session de printemps des deux chambres du Parlement, l’Assemblée populaire nationale n’a toujours pas entamé l’opération de renouvellement de ses structures et des bureaux des commissions permanentes qui doit obligatoirement avoir lieu avant le 2 juillet prochain, le temps de partir en vacances pour les députés.
Cette situation met dans le gêne le président de la chambre basse du Parlement, Mohamed Larbi Ould Khelifa, qui peine à convaincre les partis de «l’opposition » à participer à l’élection des structures de l’APN alors que les autres formations politiques, à l’instar du FLN et du RND, sombrent dans une crise interne qui n’est pas restée sans conséquences sur leurs groupes parlementaires.
Dans une réunion tenue dimanche dernier au siège de l’APN, le bureau de l’Assemblée populaire nationale sous la présidence de Mohamed Larbi Ould Khelifa a pris connaissance de la décision des groupes parlementaires de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), du Front des forces socialistes (FFS) et du Parti des travailleurs (PT) de ne pas faire partie des structures de l’APN.
C’est le deuxième refus consécutif de ces formations politiques, ce qui est une première dans les différentes législatures de la chambre basse du Parlement. Le FFS, présent à l’APN avec 27 sièges, a décidé pour la deuxième année consécutive de ne pas siéger au bureau de l’APN ni dans les structures des commissions permanentes sans donner d’explications.
Le FFS a récemment tenu son congrès national, sanctionné par l’élection d’une présidence collégiale et la nomination d’Ahmed Batatache au poste de premier secrétaire national. Dans le cadre de sa réorganisation interne, le conseil national du FFS se réunira en session extraordinaire le vendredi 21 juin 2013 au siège national du parti.
A l’ordre du jour : l’installation des instances de la direction nationale et la mise en place de la commission chargée de préparer le règlement intérieur du parti.
Après le rejet du FFS, du PT et de l’Alliance verte, ce sont les représentants du RND et du FLN qui profiteront de ces postes de responsabilité. Le renouvellement des structures de l’APN est prévu avant la clôture de la session de printemps, conformément à la base de représentation proportionnelle pour les groupes parlementaires des partis FLN, RND et des indépendants.
Du côté du vieux parti c’est l’anarchie totale, car après une agitation dans les rangs des députés, dont plus de 100 ont déposé leur candidature, d’autres ont préféré acheter des voix. A cet e f f e t , Abderrahmane Belayat, coordinateur du bureau politique, a décidé d’annuler l’élection du renouvellement des structures de l’APN et préféré la méthode de la désignation, ce qui n’est pas du goût des députés du FLN.
Pour le Rassemblement national démocratique, il n’est pas question de renouveler les structures de l’APN avant la session du conseil national du parti programmée pour le 20 juin en cours, soit jeudi prochain. Un rendez-vous très important pour le parti, car il s’agit de garantir la réconciliation entre les frères ennemis et fixer la date du prochain congrès.
L’élection des membres du conseil national dans le cadre de la préparation du prochain congrès n’a pas mis fin à la crise puisqu’on soupçonne que la majorité de cette instance est contrôlée par les fidèles de l’ex- SG, Ahmed Ouyahia, qui avait annoncé sa démission le 3 janvier dernier.
S’agissant de la répartition des commissions et autres postes au sein de l’APN, le FLN aura à présider six commissions sur les douze existantes et se maintiendra à la tête de celles dites «souveraines».
Il s’agit des commissions de la défense, des affaires juridiques et administratives, des affaires étrangères et des finances. Il est à noter que le poste de vice-président de l’Assemblée ou celui de président d’une commission bénéfice d’avantages financiers.
Un vice-président d’APN touche une indemnité mensuelle de l’ordre de 40 000 DA, comme c’est le cas pour le président d’une commission, alors que le chef de groupe parlementaire bénéficie d’une indemnité de 30 000 DA par mois, outre l’avantage de la voiture de service, du logement et du téléphone.
N. C.