Le Relogement des habitants de la commune tarde à voir le jour, émeutes à Baraki !

Le Relogement des habitants de la commune tarde à voir le jour, émeutes à Baraki !

La promesse non tenue des autorités publiques de reloger les habitants de certains quartiers de la commune de Baraki, dans la wilaya d’Alger a provoqué l’ire de ces derniers.

En effet, les jeunes des quartiers Diar El-Baraka et Saliba sont sortis pour fermer les deux routes menant vers les communes de Semar et de Larbaâ.

La goute qui a fait débordé le vase est incontestablement les dernières pluies qui se sont abattues sur Alger et ayant inondées complètement leurs maisons.

Dans la nuit de dimanche à lundi, les habitants des ces quartiers ont vécu le cauchemar de leur vie. La plupart d’entre eux ont passé la nuit dehors bravant la pluie et le froid, alors que d’autres ont élus domiciles chez leurs voisins du quartier dont les maisons n’ont pas été touchées par les inondations.

Dépités, les habitants de ces quartiers n’ont pas trouvé un saint à qui se vouer. Ils ont pris leur mal en patience. «Mais la patience à ses limites», serait-on tenté de dire. Arrivé, hier, sur les lieux, nous avons constatéla que situation dans laquelle se trouvent ces quartiers de Baraki est plus que lamentable.

À défaut d’une oreille attentive des autorités locales, les jeunes de ces quartiers étaient contraints de recourir aux solutions extrêmes ; celles de fermer les axes routiers à l’aide de barricades et brûler des pneumatiques. Cette situation a perturbé la circulation automobilistes. Des files de voitures sur des dizaines de kilomètres étaient perceptibles de loin.

Pour éviter que la situation ne se dégénère, les pouvoirs publics ont dépêché des renforts des éléments de forces antiémeute. Ces derniers ont reçu l’ordre de ne pas intervenir, se contentant de boucler les lieux sans plus. Et surtout éviter d’ajouter de l’huile sur le feu. Les habitants de ces quartiers ne veulent rien comprendre.

Un seul mot revient pratiquement sur les lèvres de tous ceux dont les maisons étaient inondées, «relogement». Ils ne croient plus aux promesses. Ami Rachid, septuagénaire, refuse tout dialogue avec les autorités, sans qu’un engagement écrit de les reloger dans les plus brefs délais ne soit signé par les représentants des pouvoirs publics.

Même réactions chez tous les habitants de ces quartiers. Ils se demandent où sont passés les logements qui leur ont été promis par l’État. Les diverses opérations de relogement lancées par la wilaya d’Alger ne les a pas touchées. Ils sont unanimes à perdre l’espoir d’avoir un jour un toit décent.

La déception et la colère se lisent sur le visage de chacun. Dans leur commentaire, ils pointent un doigt accusateur envers les responsables locaux qui n’ont pas daigné faire quoi que ce soit pour atténuer leurs souffrances. Ne dit-on pas qu’«Il y a une espèce de honte d’être heureux à la vue de certaine misères». Les habitants de ces quartiers qualifient de «sans scrupules» toutes les personnes responsables de leurs malheurs.

À noter qu’au moment où nous mettons sous presse, les habitants de ces quartiers de Baraki maintenaient toujours leurs actions, en fermant toujours les deux axes routiers menant vers les communes de Larbaâ et Semar.

Ania Nait Chalal