Le régime de Moubarak vascille

Le régime de Moubarak vascille
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La contestation contre le régime de Moubarak s’amplifie. u moins 12 personnes ont déjà été tuées depuis le début de la mobilisation. Après une journée qui a connu de violentes manifestations dans plusieurs villes d’Egypte, le président Hosni Moubarak a décidé d’instaurer un couvre-feu dans tout le pays entre 18 heures et 7 heures. Internet et la téléphonie sont suspendus.

Vendredi 28 janvier :

21 h 30 : Le sénateur américain John Kerry estime que l’Egypte devait choisir un nouveau dirigeant en 2011 au cours d’élections « libres, transparentes et démocratiques ».

21 h 00 : L’agence AP (Associated Press), citant un official américain s’exprimant sous couvert de l’anonymat, indique que l’administration américaine pourrait revoir l’aide annuelle de 1,5 milliard de dollar accordée au régime de Moubarak. Washington multiplie les contacts ces dernières heures avec le Caire pour contraindre Moubarak à lâcher du lest.

20 h 25 : Au moins cinq manifestants ont été tués vendredi au Caire dans les rassemblements contre le régime de Hosni Moubarak, selon des sources médicales. Les circonstances de leur décès demeuraient inconnues dans l’immédiat. Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont également fait quelque 870 blessés, selon un précédent bilan communiqué de même source.

20 h 15 : La compagnie nationale égyptienne a annoncé la suspension de ses vols au départ du Caire pour 12 heures. La compagnie a déclaré que ses appareils en provenance de l’étranger pourraient atterrir mais que les départs à compter de 21 heures locales étaient annulés. Parallèlement, un responsable de l’aéroport du Caire a précisé sous couvert d’anonymat qu’un certain nombre de compagnies internationales avaient annulé des vols à destination de la capitale égyptienne, au moins pour la nui

Cette annonce d’EgyptAir fait suite à l’instauration d’un couvre-feu imposé par les autorités de 18 heures à 7 heures.

19 h 35 : Tous les opérateurs de téléphonie mobile présents en Egypte « ont reçu l’ordre de suspendre leurs services dans certaines zones sélectionnées », a affirmé ce soir dans un communiqué à Londres le géant britannique des télécommunications Vodafone.

« Conformément à la législation égyptienne, les autorités ont le droit de donner un tel ordre et nous devons nous y soumettre », a assuré Vodafone en précisant que l’injonction s’appliquait à « tous les opérateurs de téléphonie mobile en Egypte ». « Les autorités égyptiennes doivent clarifier la situation en temps voulu », ajoute ce bref communiqué, sans autres précisions.

De son côté, le chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a appelé vendredi le gouvernement égyptien à mettre fin au blocage « sans précédent » des communications dans le pays, où se multiplient les manifestations hostiles au pouvoir en place.

16 h 50 : Le président Hosni Moubarak, en sa qualité de chef de armées, a décrété un couvre-feu de 18h à 7h a été dans tout le pays.

16h 10 : Des véhicules de l’armée font leur entrée dans certains quartiers du Caire, selon un correspondant d’Al Jazeera. L’agence AP indiquent que des manifestants vont appel à l’armée pour les protéger de la police. La police s’est retirée de la ville d’Alexandrie, passée sous le contrôle des manifestants.

15 h 58 : Des images diffusées en direct par Al Jazeera montrent des manifestants qui se sont embarrés d’au moins un fourgon de police avant d’y mettre le feu. Deux manifestants brandissent deux fusils subtilisés à des policiers. L’homme tué dans la ville de Suez se prénomme Hamada Labib, 30 ans, chauffeur.

15 h 49 : Un manifestant aurait été tué aujourd’hui dans la ville de Suez, à l’est du Caire, lors d’accrochages avec la police, rapportent des témoins ainsi que la chaîne de télévision qatarie, Al Jazeera. Ce décès, s’il était confirmé, serait le huitième au cours des quatre jours de manifestations sans précédent contre le régime du président Hosni Moubarak en Egypte.

15 h 34 : Selon l’agence AP (Associated Press) qui cite des sources policières, Mohamed El Baradei, a été placé placé en résidence surveillée dans l’après-midi du vendredi.

15 h 30 : Les quatre journalistes français qui avaient été arrêtés ce matin au Caire, où se déroulent des manifestations contre le régime d’Hosni Moubarak, ont été relâchés selon une information du Figaro. Selon différentes sources, il s’agit de journalistes travaillant pour Le Journal du Dimanche, Le Figaro, l’agence photo Sipa et l’hebdomadaire Paris-Match.

15 h 00 : Les manifestants prennent le contrôle du centre ville de Suez selon des images diffusées en direct par Al Jazeera. La police se retire du Boulevard « El Djeich » devant l’afflux de milliers de manifestants.

14 h 54 : La chaîne Al Jazeera diffuse en direct des scènes d’affrontements au Caire entre des manifestants et des forces de l’ordre. Al Jazeera fait état de morts et blessés, mais indique ne pas pouvoir vérifier la véracité de ses informations.

14 h 48 : Tirs nourris et intensifs de bombes lacrymogènes au Caire pour tenter de disperser les foules de manifestants. La police tire avec des balles en caoutchouc.

14 h 20 : La police bascule. Al-Jazeera à Suez indique que le commissariat de police a été pris d’assaut par des manifestants qui ont libéré des détenus. Ils ont également brûlé trois camions anti-émeute. Le reporter rapporte que les policiers ont été débordés en quelques minutes.

Dans une intervention audio Jack Shender, reporter du Gaurdian au Caire, révèle que la police se range désormais du côté des manifestants. Il a vu un officier de la police jeter son fusil à bombes lacrymogènes pour indiquer aux manifestants qu’il est désormais à leurs côtés.

14 h 00 : Les manifestations s’étendaient à travers tout le Caire aujourd’hui en début d’après-midi, après la prière hebdomadaire du vendredi, au quatrième jour de la mobilisation, selon des journalistes de l’AFP. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue dans de nombreux quartiers du Caire, scandant « le peuple veut la chute du régime », alors que la police semblait totalement débordée et tentait de disperser les foules à l’aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau.

Parties de plusieurs quartiers de la rive est du Nil, où se trouvent la plupart des bâtiments gouvernementaux, les manifestations ont également gagné de nombreux secteurs de la rive occidentale de la capitale où vivent quelque 20 millions de personnes.

13 h 40 : La BBC version arabe rapporte qu’environ 4000 manifestants ont cerné le bâtiment du gouvernorat de Suez en scandant « Egypte libre, Moubarak dehors ». Un reporter d’Al Jazeera annonce que 2 soldats, à Suez, ont été poursuivis en justice pou avoir refusé de tirer à balles réelles sur les manifestants dans la soirée du jeudi. (Source Guardian)

12 h 55 : Quatre journalistes français ont été arrêtés vendredi matin au Caire, a indiqué le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero lors d’un point de presse.

12 h 50 : Al Jazeera indique que l’opposant Mohamed El Baradei a été arrêté par la police. Des témoignages publiés par The Guardian affirment qu’il n’a pas été interpellé mais empêché par des policiers de se déplacer.

12 h 00: La chaîne qatarie Al Jazeera fait état de tirs de bombes lacrymogènes sur des manifestants dans la ville d’Alexandrie, à l’ouest du Delta du Nil. Des accrochages éclatent entre la police et des manifestants devant une mosquée du centre du Caire à l’issue de la prière hebdomadaire à laquelle a participé l’opposant Mohamed ElBaradei.

11 h 30 : Mohamed El Baradei évoque des risques sur sa personne, mais affirme assumer son engagement auprès des manifestants. Dans une déclaration faite vendredi 28 janvier au quotidien britannique The Guardian, El Baradei affirme : « Bien sûr, il y a un risque pour ma sécurité aujourd’hui, mais c’est un risque qui vaut d’être pris quand vous voyez votre pays dans un tel état vous devez prendre des risques. Je serai avec le peuple aujourd’hui. »

Le prix Nobel de Paix, rentré jeudi soir au Caire, pour participer aux manifestations contre le pouvoir prend à témoin l’opinion internationale : « J’alerte le Guardian et le monde que l’Egypte est isolée par le régime qui se maintient sur le seul pied qui lui reste. »

09 h 00 : Le réseau internet était inaccessible vendredi matin au Caire, indique l’AFP selon es usagers et d’hôtels, alors que des appels ont été lancés pour de nouvelles manifestations vendredi

« Le réseau internet est coupé aujourd’hui en Egypte », a déclaré la réception d’un grand hôtel de la capitale, une information confirmée par d’autres établissements. Plusieurs particuliers contactés par l’AFP à travers le pays ont également confirmé ne pas avoir accès au web.

L’internet a été largement utilisé par les militants appelant aux manifestations hostiles au régime.