Le régime d’Al Assad continue de réprimer malgré l’ultimatum de la ligue arabe,Le scénario du pire

Le régime d’Al Assad continue de réprimer malgré l’ultimatum de la ligue arabe,Le scénario du pire

La Ligue arabe a durci le ton, lors de sa réunion mercredi à Rabat, au Maroc

Gel des échanges commerciaux, des investissements, des financements arabes en Syrie et suspension de la participation de Damas à la Gzale sont les principales sanctions qui attendent Damas.

Après les sanctions politiques, la Ligue arabe prépare des sanctions économiques contre la Syrie. Lors de la dernière réunion de Rabat, les ministres arabes des Affaires étrangères ont menacé de sanctionner économiquement le régime de Damas.

La Ligue arabe a adressé un ultimatum de 72 heures au régime syrien pour mettre fin à la répression sous peine d’application des sanctions. Le rapport des sanctions est prêt, a t-on appris de sources proches de l’organisation panarabe. Soutenu par les monarchies du Golfe, Nabil al-Arabi, secrétaire général de la Ligue arabe, a introduit au minimum quatre sanctions très sévères, précise la même source. Et de dévoiler la nature des sanctions qui attendent le régime de Bachar Al Assad. Ainsi, il s’agit de geler tous les investissements arabes en Syrie, de bloquer tous les financements octroyés à Damas par les organismes arabes de développement, geler tous les échanges bilatéraux, (entre la Syrie et les pays arabes) et suspension de la participation de la Syrie à la Gzale, (Grande zone arabe de libre-échange). Le gel de la Syrie de la Zale, sous-entend, automatiquement, l’interruption des exportations syriennes dans les pays arabes. Notre source affirme que ces sanctions seront effectives «dans les jours les plus proches, car le terrain est préparé pour imposer cet «embargo» économique contre la Syrie», soutient-elle. A présent, ces sanctions n’ont pas, encore, été prononcées. Mais, toutes les conditions sont prêtes pour les mettre en oeuvre. On accordant un délai de trois jours à Damas pour répondre favorablement à la feuille de route arabe, notamment, l’envoie de 500 observateurs en Syrie pour s’assurer de la sécurité des populations, les ministres des Affaires étrangères des pays arabes ont placé très haut la barre.

Les monarchies du Golfe seraient persuadées que les autorités syriennes pourraient ne pas répondre positivement à cette mission de vérification. Au dernier jour de l’ultimatum, lancé mercredi et qui prend, théoriquement, fin aujourd’hui. Dans ce contexte, les évènements vont se précipiter et les sanctions économiques à tomber. D’ailleurs, le régime en place ne semble pas prendre bien au sérieux les menaces arabes. Pour preuve, il a continué jeudi et vendredi la répression meurtrière de la contestation populaire.

Les attaques de soldats dissidents ont continué contre les symboles du régime avec des tirs de roquettes RPG contre un siège du parti au pouvoir à Idleb (nord-ouest), faisant planer de plus en plus la menace d’une guerre civile faute d’un règlement rapide de la crise. Rappelons, que la Ligue arabe avait prévu des sanctions politiques rigoureuses contre Damas. Si n’était l’opposition de certains pays comme l’Algérie et l’Egypte, la Ligue arabe était favorable à l’intervention étrangère en Syrie. Le rapport établi par le ministre qatari des Affaires étrangères, Hamad Ben Jassem al-Thani, président du comité des cinq ministres arabes prévoit des sanctions draconiennes. Ainsi, les pays du Golfe représentés, par le Qatar, étaient favorables à quatre sanctions d’une extrême sévérité.. Il s’agissait du gel de la qualité de membre de la Ligue arabe pour la Syrie, le rappel immédiat des ambassadeurs arabes en poste à Damas, appel aux organes de l’ONU en matière d’observation des droits de l’homme, y compris le recours éventuel au Conseil de sécurité et enfin l’entrée en vigueur «immédiate» des décisions de la Ligue arabe. Après un long débat, ces sanctions ont été revues à la baisse. Alger s’est opposée catégoriquement à ce rapport portant sur les sanctions. Il n’était pas question pour l’Algérie d’approuver de telles condamnations.

Le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci était ferme sur cette question précisant que l’Algérie allait se retirer du comité des cinq, si ce premier rapport avait été retenu.