Toute attente apporte du bien, dit un proverbe populaire de chez nous. Cela, les Algériens l’ont répété tant de fois depuis la victoire des Egyptiens contre la Zambie. Ils l’ont aussi dit après le 3-1 de dimanche à Blida pour se consoler de ce bonheur retardé au 14 novembre, comme l’a voulu le sort, pour que ce jour-là, la fête soit totale en terre égyptienne, incha’Allah.
La qualification sera encore plus belle ce jour-là, parce qu’elle sera acquise face à l’une des meilleures équipes du continent, depuis le début du siècle.
Elle sera plus délicieuse, parce qu’elle se fera en ce mois de novembre béni pour l’histoire de l’Algérie, comme l’ont été les dates les plus valeureuses de notre guerre de Libération. Elle le sera sur le terrain et non ailleurs pour ne pas verser dans la haine comme se plaisent à le faire certains ennemis de l’amitié algéro-égyptienne.
Toute attente apporte du bien, comme l’a apporté cette pénible victoire contre le Rwanda en nous enseignant qu’il reste encore certains points à corriger avant d’aller affronter le double champion d’Afrique chez lui. Ce match a retardé la qualification des Verts, mais en revanche, il nous a montré combien il sera important de revoir nos manques et les améliorer avant le duel du Caire. Il nous a montré aussi combien les ressources mentales de nos joueurs sont grandes et combien Bougherra, Meghni, Ghezzal, Ziani et les autres sont avides de se surpasser pour arracher cette qualification qui leur tend les bras, tant ils ont gardé leur calme, en ne répondant pas aux provocations des Rwandais pendant toute la partie et ses nombreux rebondissements. Tant ils se sont montrés vaillants jusqu’au dernier souffle du match.
Comme j’avais souhaité que les experts en tous genres soient au stade pour voir la partialité de l’arbitre du match !
Mais malgré tout, je me suis contenté de cette victoire de l’espoir, qui nous force à répéter que toute attente apporte du bien, en attendant justement la victoire de nos Verts en terre égyptienne, non pas pour barrer la route du Mondial à nos frères égyptiens, mais parce que nous estimons que le moment est venu pour l’Algérie de reprendre sa place parmi les plus grandes nations de football. Ce sont toutes ces années de frustration qui nous font croire que cette fois sera la bonne.
Nous le disons sans le moindre chauvinisme et avec tout le respect qu’on doit à nos frères d’Egypte, qui, s’ils arrivent à nous battre d’un score conséquent, mériteront fort bien le billet à notre place. Nous les applaudirons dans ce cas vivement et nous leur céderons volontiers le passage qu’ils se seront frayés. Nous trouverons cela même logique, car il s’agit tout de même du double champion d’Afrique. Nous les soutiendrons du fond du cœur, parce qu’ils l’auront mérité. Et nous ne permettrons à personne en Algérie de toucher ni à l’honneur, ni aux valeurs chères au peuple égyptien.
