« Nous sommes au bord du gouffre ». Une expression souvent répétée par le Premier ministre français, François Fillon, mettant en garde contre les conséquences de la crise financière mondiale.
Un cauchemar pour le président Nicolas Sarkozy, bien qu’il ait tenté de l’exploiter en sa faveur à quelques mois des élections présidentielles. Le mandat de Sarkozy est un legs lourd pour les français, qui ont ras-le-bol de l’érosion de leur pouvoir d’achat, la perte de leurs emplois et la fermeture carrément des entreprises, au moment où les riches s’enrichissement davantage.
A six mois des présidentielles, le leader de la droite fait face à d’énormes défis socio-économiques. La crise financière a eu des effets dévastateurs sur l’économie européenne, tout particulièrement. Une situation qui profite à l’extrême droite et à la gauche. Selon un sondage conduit récemment par l’IPSOS, 61% des français interrogés ont exprimé leur mécontentement, ce qui met le président Sarkozy dans l’embarras. Bien qu’il soit conscient du recul de sa popularité, le président Sarkozy ne compte pas renoncer à un nouveau plan d’austérité. Ce qui inquiète le plus l’Elysée c’est le progrès réalisé par le candidat du PS, François Hollande, selon un sondage effectué par Ipsos, qui place ce dernier en tête avec 39% contre 24% pour Sarkozy, 14% pour Marine Le Pen, 8.5 pour Bayrou, le candidat du MoDem. La France, qui a injecté plus de 50 milliards d’euros pour le sauvetage et la recapitalisation des banques et les garanties estimées à 400 milliards d’euros, sachant que celles-ci étaient au bord d’une banqueroute certaine. En plus des sommes colossales allouées pour la Grèce, 10 milliards d’euros viennent d’être débloqués au profit des banques en difficulté, ce qui porte la dette publique française à 1700 milliards d’euros et le déficit du budget à plus de 180 milliards d’euros, une somme qui risque de doubler d’une année à l’autre. La politique fiscale de Sarkozy qui consiste à imposer plus de taxes au contribuable a eu un effet remarquable sur les détenteurs de la richesse en France et a contribué à l’appauvrissement des classes moyennes. La politique fiscale du président Sarkozy a contribué à la concentration de ¼ de la richesse au sein de 10% de la population. Le revenu annuel du citoyen français est estimé à 10 mille euros, soit l’équivalent de 750 euros par mois. 14% des français vivent en dessous du seuil de la pauvreté. 35% des familles issues de l’immigration vivent également en dessous du seuil de la pauvreté, alors que les riches s’enrichissent de plus en plus. Selon les derniers sondages de l’IFOP, la popularité de Sarkozy est en son plus bas niveau depuis son élection en 2007. Sarkozy a essuyé son premier échec en janvier 2008, en réalisant son plus bas score aux sondages, ne pas dépassant 38%. En novembre 2009, ce taux a enregistré une baisse légère, en réalisant un taux de 36%. En mai 2011, le score de Sarkozy a été catastrophique, reculant jusqu’à 28%. Sa politique fiscale y est pour quelque chose. Ainsi, le président Sarkozy trouvera-t-il la formule lui permettant de convaincre les français et regagner leur confiance ?