Le recouvrement des impôts tributaire du contrôle

Le recouvrement des impôts tributaire du contrôle

Il aura fallu le coup de massue de la réduction drastique des recettes pétrolières en 2014 pour que les pouvoirs publics se rappellent aux bonnes grâces du recouvrement des impôts.

C’est ainsi qu’un revirement dans la politique économique a été observé. Un modèle de croissance économique qui s’appuie, selon le premier argentier du pays, entre autres « sur une approche rénovée de la politique fiscale et budgétaire.» Abderrahmane Raouia qui intervenait à l’ouverture du séminaire international sur l’optimisation de la gestion de la trésorerie à l’initiative de l’Association internationale des services du trésor, a indiqué avec optimisme que « les revenus de la fiscalité ordinaire devraient progresser grâce à l’accélération de la modernisation de l’administration fiscale par la généralisation de la gestion électronique de l’impôt (…) et le renforcement de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales.» Une tâche ardue s’il en est, surtout lorsque l’on sait que l’administration fiscale, et de l’aveu même de la Cour des comptes, peine à recouvrer les impôts de plusieurs entreprises qui existent de manière légale.

C’est d’ailleurs à juste titre que le directeur général de la comptabilité au niveau du ministère des Finances a déclaré que «l’identification, le suivi et le contrôle des contribuables et de les activités constituaient un enjeu majeur (…) à travers la maîtrise de l’assiette fiscale, l’éradication du secteur informel, la lutte contre l’évasion fiscale, la limitation de la dépense fiscale à des créneaux porteurs et garantissant un impact appréciable sur la croissance et le développement économiques.» En plus clair, repenser la politique fiscale y compris en exerçant la pression fiscale sur ceux qui échappent au contrôle. Et c’est justement ce contrôle qui manque le plus ou n’est pas efficient.