Le receuil est composé d’une trentaine de poèmes en prose: Parution de Je suis un scénario qui échappe à l’océan de Ghani Bozetine

Le receuil est composé d’une trentaine de poèmes en prose: Parution de Je suis un scénario qui échappe à l’océan de Ghani Bozetine

Peu de personnes de nos jours s’intéressent encore à la poésie. Pourtant, ce style d’écriture est la manière la plus sublime afin d’exprimer des sentiments profonds. Dans cet ordre d’idées, le jeune poète Ghani Bozetine, autodidacte, a édité un recueil d’une trentaine de poèmes en prose dont les chutes sont ciselées en phrases morales, mais qu’il le reconnaît, ne peuvent être imposées au lecteur comme telles.

Après tant de souffrances et de malheurs qui l’auraient frappé, ce jeune poète en herbe s’est lancé dans ce genre littéraire parce que, dit-il, pour lui, “écrire est une forme de thérapie et de délivrance”. Le titre Je suis un scénario qui échappe à l’océan le reflète amplement. Surtout en gravant sur la quatrième de couverture de cet opus cette réflexion d’Albert Camus : “Parler de ses peines, c’est déjà se consoler.”

En effet, Ghani Bozetine ne fait avec ses poèmes bien agencés que couronner cette réflexion de l’auteur de L’Étranger. “Tous les drames que j’ai vécus, surtout le violent séisme de mai 2003 à Boumerdès. D’ailleurs, en partie, c’est beaucoup de la fiction pour certains, mais il y a quand même une grande part de vérité dans ces mots que j’ai ciselés et sortis de mes tripes. C’est un refuge salvateur”, estime-t-il.

Cette thérapie de l’esprit, l’auteur la trouve dans son expression libre et le dégagement de ce qui lui fait mal sans accorder tant d’importance à la composition des vers en se permettant tous les écarts possibles. “C’est un soulagement !”, insiste-t-il. Quant à son style, il le trouve sobre, dépouillé de tout symbolisme. Lire ses poèmes fait découvrir les talents d’un jeune “philosophe” parce qu’on découvre chez lui une façon pertinente d’appréhender les thèmes choisis dont les titres en sont révélateurs.

On citera “Une minute loin de Hollywood”, “La nostalgie des bêtises”, “La géographie est une louve”, “Philosophie des cancres”, “Le deal de l’âme”, “Les mots, ces vampires de papier”… et bien d’autres. Dans le poème qui est aussi le titre du recueil, le poète écrit en guise de chute : “Bon sang ! Tout le monde travaille pour la lumière sauf moi – Tout le monde a un but dans la vie sauf moi.” C’est dire que Ghani Bozetine qui interroge un psy dans la plupart de ses poèmes apporte enfin des réponses à de nombreuses questions d’ordre philosophique en disant clairement qu’il est toujours à la croisée des chemins parce qu’il n’a aucun objectif dans cette vie. Dans cet opus, il dédie un écrit à la liberté en la qualifiant tantôt de “bol d’air” tantôt “de l’oiseau qui détecte le piège” et parfois aussi “la flamboyance du génie, la signature de l’artiste” et enfin “le salaire d’une vie”.

Ce sont là, alors, des mots ô combien significatifs à méditer. Ce poète ne compte pas s’arrêter là, parce qu’il promet d’éditer un autre recueil dans lequel il soulagera avec ses mots tous ceux qui souffrent dans ce bas monde.