Le RCD se gausse des dernières mesures économiques prises par le gouvernement

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Le RCD a tenu vendredi une réunion ordinaire de son bureau national pour examiner la situation politique. En tête des questionnements du RCD, selon le communiqué mis en ligne samedi, la situation à Ghardaïa. Le RCD condamne « avec la plus grande fermeté les assassinats programmés et fomentés par des officines occultes dans le but d’entretenir d’autres abcès de fixation dans le sillage des luttes de clans ouvertes pour la succession et l’accaparement de la rente ».

Réagissant à l’arrestation Necerdine Hadjedj, l’ex maire de Berriane, d’obédience RCD et actuel secrétaire national du parti en charge de l’Aménagement du territoire, le RCD note que « les militants politiques et pacifiques dans la vallée du M’Zab et, partout ailleurs dans le pays, sont des facteurs d’ordre et d’espoir dans une Algérie exsangue par la corruption, l’injustice et le désespoir ».



De coup, le parti de Mohcin Bélébas juge le harcèlement judiciaire de son ex édile comme participant d’un choix « qui consiste à livrer la région du M’Zab aux forces mafieuses et obscurantistes et maintenir la tension ethnique ». Deuxième point, la situation économique, à la lumière de la déprime du marché pétrolier et son impact et à ce propos le RCD constate que « le rétrécissement de la rente et l’incapacité avérée du chef de l’Etat à arbitrer entre les différentes loges de janissaires sont porteurs de risques accrus de dérives ».

Signe de cette incapacité : « les récents limogeages opérés dans les corps constitués de l’Etat, la répression à Ghardaïa et les menées terroristes désormais de moins en moins confinées en Kabylie » qui du point de vue du RCD « ne sont pas de nature à rassurer les populations livrées à l’instrumentalisation de l’intox et de la rumeur orchestrés parfois par les institutions elles-mêmes ».

LG Algérie

Le RCD relève aussi des contradictions dans les orientations économiques prise à la hâte, sous la pression provoquée par la baisse des revenus pétroliers. « L’affolement, perceptible à travers les discours et les orientations économiques contradictoires, dénote de la poursuite de la dégradation de la gouvernance algérienne, souligne le communiqué dans lequel est évoqué la récente décision des pouvoirs publics d’ouvrir les banques au fonds « pourris de l’informel.

« On se demande par quel miracle les barons de l’informel décideront du jour au lendemain de se + repentir+ pour intégrer ou réintégrer la sphère légale et partager leurs gains, voire leur rapine avec la collectivité nationale se gausse le RCD, qui décerne à ce propos la palme au Premier ministre pour sa petite phrase dans laquelle il déclarait « exclure de cette amnistie l’argent sale, du crime et de la drogue ».

Devant une telle situation, synonyme d’explosion imminente, le RCD remet sur le tapis sa propre solution politique qui est aussi celle de la CNLTD, à savoir doter l’Algérie « d’institutions légitimes et crédibles pour mener à bien les réformes structurelles nécessaires pour l’avènement d’un Etat de droit et à l’amorce du développement. Cela implique le retour à la souveraineté du peuple ».

Et cette souveraineté, de l’avis du RCD doit impérativement passer « par l’organisation d’une transition pacifique et démocratique où les élections à tous les niveaux, y compris celle d’un président légitime, sont confiées à une instance nationale indépendante qui pilote, organise et gère le processus électoral dans son intégralité et dans ses détails ».