Lors de la réunion de son Conseil national, le RCD a eu à s’exprimer sur la démarche du FFS. Le moins qu’on puisse en dire est que le parti de Mohcin Bellabas n’y va pas du dos de la cuillère en qualifiant le projet du FFS de « démarche de compromission » pour ne pas dire de « grossière sous-traitance ».
Le chef du RCD est convaincu en effet que le parti de Hocine Ait Ahmed roule pour le pouvoir, en prévision de sa prochaine entrée dans le gouvernement, et dans le même temps il cherche à saborder la démarche de la CNLTD.
« Les personnalités politiques et les acteurs de la société civile qui s’élèvent contre la tentative de sabordage de l’initiative de la CLTD par le biais de nouvelles consultations politiques en vue de gagner du temps pour reconstruire un consensus interne au pouvoir marquent une nouvelle étape » a dit Mohcin Bellabas , cité par Liberté.
Selon lui, ce que la direction du FFS est entrain de faire est la marque d’un « décalage politique » et d’un « manque de lucidité de ses acteurs » Et dans la foulée de sa diatribe, le chef du RCD donne le compte aussi au pouvoir, en lui faisant un procès en trahison, car selon son explication ce pouvoir a hypothéqué la souveraineté de l’Algérie en acceptant de se mettre sous la coupe des grandes puissances en échange de leur complicité et de leur silence face à ce qui est décrit comme les turpitudes du système , notamment le fraude électorale ».
« Ce sont les puissances étrangères qui ont enjoint à l’Algérie d’effacer la dette irakienne et d’aider financièrement la Tunisie ; ces pays savent que nous n’avons aucun mérite dans ces actions », a dénoncé le chef du RCD qui évoquera aussi la récente montée au créneau de policiers.
Il n’y va pas par quatre chemins en estimant que la mutinerie de la police n’est que l’expression d’une guerre de position au sein du régime, particulièrement entre le ministre de l’Intérieur et le DGSN. Mohcin Bellabas termine son intervention en se félicitant de l’intérêt et de l’écoute rencontrés dans la société par l’initiative de la CNLTD qui incarne selon lui, la véritable perspective de changement.
