Le rassemblement pour la culture et la démocratie considère que «la lettre lue par le directeur de campagne du chef de l’Etat, spoliant l’opposition de son projet pour mieux le pervertir résonne comme une insulte de plus, une insulte de trop à l’intelligence collective du peuple algérien».
Dans un communiqué rendu ce lundi public, le RCD estime en effet que «l’opération de dépôt des dossiers de candidatures à l’élection du 18 avril a fini d’avilir l’ensemble des institutions officielles».
Il relève que «le viol de la constitution perpétré par la candidature illégale du chef de l’Etat est doublé d’un dépassement des procédures formelles exigées par le conseil constitutionnel».
Le RCD cite l’exemple d’«un général à la retraite délègue sa signature à son ‘’coordonnateur’’ de campagne ouvrant la voie à un candidat officiel impotent et hospitalisé à l’étranger depuis une semaine».

Aussi, «un hurluberlu, mystificateur de la jeunesse, délègue son homonyme pour déposer des signatures collectées sur son nom. Les Algériens sont humiliés. Aucun peuple, aucun groupe social, aucune personne ne peut accepter de supporter autant de mépris».
En ces heures critiques, graves et pourtant pleines d’espoir, poursuit le parti de Mohcine Belabbas, «le RCD en appelle à l’ensemble des forces politiques et sociales conscientes des enjeux et soucieuses d’offrir au pays les issues qui redonnent au peuple le libre choix de son destin».
Il s’agit, conclut-t-il, «de nous hisser au-delà des affiliations claniques, des tentations de carrières et des calculs opportunistes pour être à la mesure de l’extraordinaire élan de dignité et de témoignage de solidarité que nous prodigue notre jeunesse».