Le bureau régional du RCD à Tizi Ouzou a réagi, hier, à la condamnation à la prison ferme du maire d’Iferhounène, Hamid Aït Saïd, suite à une plainte déposée à son encontre par le fils du colonel Amirouche, Nordine Aït Hamouda.
“Encore une fois, la justice aux ordres s’illustre en Algérie. Avec une célérité expéditive, elle vient de condamner par défaut, et sans aucune autre forme de procès, le président de l’APC d’Iferhounène, M. Hamid Aït Saïd, connu, pourtant, pour avoir une adresse fixe et publique”, lit-on dans la déclaration du parti de Mohcine Belabbas qui a souligné que le tribunal de Chéraga a statué sur une plainte sans avoir préalablement pris la peine de convoquer le présumé prévenu et s’assurer de la citation du concerné conformément aux règles et procédures pénales prévues par la loi.
Un non-respect de la loi qui renforce chez le RCD la conviction qu’il s’agit purement et simplement d’une condamnation arbitraire et qui confirme, tristement, est-il dénoncé dans son document, “l’ampleur de l’instrumentalisation et de la manipulation de la fonction judiciaire en Algérie, d’autant plus qu’elle vise à intimider, voire à tenter de porter atteinte à l’honneur des citoyennes et citoyens gênant le régime algérien et les appétits clientélistes de ses affidés”.
Pour le RCD, il est, ainsi, clair que ne pouvant trouver de failles dans la gestion exemplaire du maire d’Iferhounène, la justice soumise saisit le fallacieux prétexte d’atteinte aux symboles de la Révolution pour condamner, ironie de l’histoire, un fils de chahid, de surcroît patriote dans la lutte antiterroriste. Mais, estiment les rédacteurs de la déclaration, personne n’est dupe. “Le choix du tribunal de Chéraga dont la compétence territoriale recouvre le Club-des-Pins, lieu de résidence du plaignant, pour condamner un honnête citoyen et P/APC n’est pas fortuit”, soupçonne le parti du condamné non sans soutenir qu’en assurant l’exécution de cette “sale besogne” le tribunal en question se spécialise, apparemment, “dans la fonction répressive à l’encontre de celles et ceux qui militent pour l’avènement de la démocratie et d’un État de droit en Algérie”.
Les soutiens de Hamid Aït Saïd ne concluent pas leur déclaration sans endosser au pouvoir la responsabilité de tout ce qui adviendra et le mettre en garde quant à ce qu’une telle injustice pourrait provoquer.