Le RCD exprime son inquiétude par rapport à la dégradation des indicateurs sociaux et économiques du pays

Le RCD exprime son inquiétude par rapport à la dégradation des indicateurs sociaux et économiques du pays

Le RCD a réuni son secrétariat national en session mensuelle le vendredi 12 décembre 2014 pour une évaluation de la situation globale du pays. Dans le communiqué final, il est notamment question de « vives inquiétudes quant à la dégradation alarmante de tous les indicateurs sociaux et économiques du pays ainsi que du climat politique délétère instauré par l’autisme et la politique de la fuite en avant du clan Bouteflika – Toufik ».

Cette lutte des clans à laquelle fait référence le communiqué du RCD est qualifiée de « lutte d’arrière garde de reliquats d’un système qui, pour survivre encore, hypothèque la pérennité de l’Etat national ». Et le RCD d’enchainer dans son communiqué sur ce qui est nommé « La vacance de pouvoir », conséquence de l’incapacité du chef de l’Etat à assumer ses fonctions. Ce qui est, selon le RCD, source de « tous les dangers pour la nation ».

Faisant une sorte de listing des « détériorations », le parti de Mohcin Bélabès cite pèle mêle la remise en cause des libertés collectives et individuelles « conquises de hautes luttes par les générations post indépendance ( …), les médias publics sont privatisés, les associations et les syndicats crédibles et représentatifs sont menacés dans leur existence même. Les manifestations sont interdites pendant que la jeunesse est marginalisée et la précarité gagne de larges segments de la société. Le travail et l’effort sont disqualifiés ; le revenu national est pompé par une minorité antinationale rentière préoccupée par la rapine, ses intérêts étroits et sa reproduction au détriment du devenir national ».

Evoquant la position du parti, le communiqué indique que le RCD « a pris les responsabilités qu’il estime les siennes pour la défense du caractère républicain de l’Etat, l’alternative démocratique, la citoyenneté, la solidarité et la justice sociale et milite présentement pour l’organisation pacifique d’une transition démocratique comme alternative salvatrice à un système enkysté dans la démarche du pire ».

Le RCD cible pour la première fois Gaid Salah, vice ministre et chef d’état-major de l’ANP, pour son « intrusion décalée (…) dans l’encensement des farces électorales du régime » en ce sens qu’elle « inquiète au plus haut point ». Sur le plan économique , « l’incurie de la gouvernance de Bouteflika » est pointée à nouveau. Le RCD rappelle les propos des responsables économiques qui se félicitaient de la déconnexion de notre système économique par rapport au système mondial, au moment de la crise de 2008.

« Ils plaidaient l’effet positif de l’obsolescence de notre système bancaire algérien et lorgnaient déjà sur le niveau des réserves de change pour maintenir un statuquo qui ruine les bases matérielles de la nation algérienne », conclut le parti de Mohcin Bélabès qui appelle à la « mobilisation des Algériennes et des Algériens pour imposer une dynamique rassemblant les forces patriotiques du pays », considérant que « c’est l’urgence de l’heure ».