Dans deux communiqués successifs, le parti de Mohsen Belabès dénonce les blocages de système qui ne veut pas se réformer. «Le RCD a formulé, depuis une semaine, une demande de réservation de la salle Atlas auprès de l’ONCI à Alger pour y organiser un meeting le 13 février 2016. Déposée le 11 janvier avec accusé de réception, l’administration continue, à ce jour, à prétexter l’absence du directeur de l’Office pour justifier son refus de répondre à cette demande. On mesure à travers cette manœuvre que la dilution de la continuité de l’État n’épargne aucun palier », a souligné la formation politique pour laquelle «ces blocages ne relèvent ni d’un incident conjoncturel ni du zèle d’un agent de l’administration». Le RCD pense que «retarder la programmation d’une activité légale pour en perturber l’annonce et l’organisation est une pratique récurrente de la partialité d’une administration instrumentalisée par l’arbitraire et les réflexes de la pensée unique». Ce parti de l’opposition regrette ainsi que cela se produise au moment où le pouvoir promet dans son projet de constitution d’accorder ses pleins droits à l’opposition et de faciliter l’exercice de ses activités.
Le RCD estime que «cette nouvelle provocation illustre les tromperies que tente de masquer ce projet et les manœuvres qui continuent à miner le sommet de l’État en totale violation d’engagements de réformes destinées à la consommation extérieure». Pour lui, «intervenant dans un climat politique et social particulièrement tendu, fait de délabrement institutionnel, d’étouffement des libertés, de régression sociale, de crise financière et de risques accrus d’un embrasement généralisé, les pouvoirs publics donnent, par ces agissements, la mesure de leur aveuglement et irresponsabilité ».
Mais ce parti estime que le pire réside dans le mensonge pratiqué par l’administration. «L’administration verse, encore une fois, dans le mensonge et la manœuvre pour justifier les obstructions et les blocages des activités du parti. Des rédactions de journaux ont été informées qu’aucune demande du RCD n’a été formulée dans ce sens. La preuve est pourtant bien visible sur la page du président du parti qui a bien voulu accompagner la publication du communiqué par une copie de la demande avec accusé de réception pour mettre un terme aux mensonges de l’administration », a encore dénonce ce parti qui dit savoir que « les acquis démocratiques peuvent aussi s’arracher dans des espaces que la détermination de ses militants a déjà permis de conquérir en dépit d’abus et d’obstacles de toute nature ».