Le RCD avertit : « Les appels à la reprise en main du pouvoir politique par l’armée sont une aventure »

Le RCD avertit : « Les appels à la reprise en main du pouvoir politique par l’armée sont une aventure »

Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie a mis en garde, samedi dans un communiqué, quant aux conséquences de toute tentative de reprise en main du pouvoir politique par l’armée en réponse à des appels et des interventions de personnages se revendiquant de cautions de cercles militaires.

Le RCD relève que « depuis plusieurs semaines, des informations insistantes, recoupées par des interventions des personnages se revendiquant de cautions de cercles militaires, demandent voire annoncent des initiatives de reprise en main du pouvoir politique par l’armée » allant même jusqu’à affirmer qu’il semble même que des candidatures ne soient restées en lice que pour servir d’alibi à cette intervention ».

Le parti de Mohcine Bellabès avertit, dans le même communiqué, « les mises en garde que vient d’adresser le chef d’Etat à ces déclarations dévoilent les tensions latentes qui traversent l’armée et qui placent l’Algérie dans une situation qui interpelle tout patriote soucieux de la stabilité du pays ».

Pour le RCD, « la pire des éventualités pour le pays et l’armée elle même serait de voir cette dernière aspirée dans des aventures auxquelles elle ne peut ni ne doit faire face ».

La même source rappelle que « la guerre de libération fut un succès parce qu’elle était menée pour un objectif consensuel précis : l’indépendance. Le FLN qui avait orienté et encadré l’ALN a accompli sa mission en tant que front parce qu’il a su rassembler et mobiliser toutes les sensibilités politiques du pays. Au regard de ces considérants, l’assimilation de l’ANP à l’ALN ou du FLN d’aujourd’hui à celui de la guerre de libération est au minimum un abus de langage ». Le RCD « est plus que jamais convaincu que l’élection du 17 avril est aussi inopportune que dangereuse ».

Pour conclure son communiqué, le parti de Mohcine Bellabès écrit que « l’armée algérienne qui a, pour l’instant, réussi à préserver son unité doit s’inventer et assumer sa nouvelle mission. Comme la classe politique, en voie de renouvellement, ses membres les plus avisés sont appelés à faire faire à leur institution une difficile mais salutaire mutation. C’est son ultime tâche historique. Il y va de la stabilité et de la sécurité de la nation ».