Le Secrétariat national du RCD s’est réuni, en session ordinaire, le 18 décembre 2015 à Alger pour examiner la situation politiquer du pays, puis des questions organiquses. Au plan politique, le RCD pointe dans son communiqué « la crise de légitimité du pouvoir en place » qui trouve sa pleine expression dans ce qui est qualifié de « luttes ouvertes au sein des institutions ».
Des luttes, poursuit le communiqué du RCD qui ont déteint « sur toute la vie publique et plombent le fonctionnement habituel de l’ensemble des organes de l’Etat ». Le parti de Mohcin Belabbas note également ce paradoxe entre « un pays qui file droit vers la faillite » et « un programme d’austérité pénalisant de larges couches de la population et maintenant outrageusement les privilèges des clientèles et du train de vie de l’Etat ».
Les coupes sombres opérées dans les invetissements publics ainsi que l’annulation de projets structurants, pourtant annoncés en grandes pompes « hypothèquent pour plusieurs années le retour à une croissance économique et l’atténuation du problème du chômage qui touche particulièrement la jeunesse », juge le RCD.
« Ejectés des centres de décisions »
Dans une allusion au groupe des « 19-4 », qualifiés « d’ acteurs politiques éjectés des centres de décisions », le communiqué les accuse de polluer « la scène médiatique pour à la fois sauvegarder leur influence et brouiller le combat de l’opposition pour l’avènement d’une transition démocratique ».
Comment ? En faisant notamment des exploitations politiciennes de la loi de finances. Sans la citer, le RCD évoque l’affaire du général Hassan en s’en prenant à son chef, le général Toufik, pour son « interpellation sélective » de la justice. « Pour le RCD, tous les citoyens algériens doivent être égaux devant la loi », lit-on dans le communiqué qui rappelle, à contrario du général Hassan,« le sort réservé aux patriotes, aux centaines de cadres livrés à une justice implacable et instrumentalisée et les milliers d’Algériens qui n’ont pas eu la chance de franchir les portes de la police politique pour être jugés par devant les juridictions compétentes ».
Enfin, au sujet de la prochaine révision de la Constitution, le RCD estime justment que « toute Constitution pérenne doit émaner, non pas de consultations restreintes et obéissant à des calculs de pouvoir, mais d’un consensus issu d’un large débat public qui traduit l’aspiration de la majorité du peuple algérien à édifier un Etat moderne, démocratique et social ».
Le parti de Mohcin Belabbas s’appuie sur la situation politique au plan international et régional pour proner une révision de la Constitution ayant pour objet « de garantir l’équilibre des pouvoirs et l’indépendance de la justice, la promotion de la citoyenneté, la sécurité nationale et l’ouverture sur l’espace nord-africain ».