Tous les lycées concernés par les grèves entameront aujourd’hui les séances de rattrapage. Le programme se fera au cas par cas, en fonction du volume horaire perdu durant le débrayage.
C’est le début des vacances de printemps et tous les paliers de l’enseignement sont concernés. Cependant, les écoles restent ouvertes pour les cours de rattrapage, notamment pour les élèves en classes d’examen, et ce, pour rattraper les cours ratés lors de la dernière grève des enseignants de pas moins de trois semaines durant le deuxième trimestre qui vient de s’écouler. En effet, tous les lycées concernés par ce débrayage entameront aujourd’hui les séances de rattrapage.
Le programme se fera au cas par cas, en fonction du volume horaire perdu durant le débrayage, qualifié de «mal nécessaire» par les syndicalistes du secteur. Le plan de rattrapage touche différentes matières et chaque établissement a établi son propre planning pour la récupération des cours. Dans la plupart des établissements secondaires, le rattrapage a déjà commencé pour les classes de terminale et ce, depuis la reprise des cours et l’arrêt du mouvement de protestation de plusieurs semaines. Un programme a été tracé entre les chefs d’établissements, les enseignants, les parents d’élèves et les délégués de classe pour récupérer les cours perdus. Les enseignants ont en effet profité des heures creuses, des heures des matières d’éducation physique, de dessin et de musique, pour répondre à cette question.
Il faut rappeler que le ministère de l’Education nationale avait donné aux établissements éducatifs, après la fin du débrayage, la latitude de tracer leurs propres programmes de rattrapage selon leurs spécificités et le retard enregistré. Il avait, par ailleurs, autorisé les enseignants à ne pas organiser les examens de fin du deuxième trimestre et de profiter de la semaine bloquée habituellement consacrée aux compositions, pour rattraper les heures perdues. Dans une circulaire transmise aux cinquante directions de l’éducation, le ministère insiste sur «la nécessité de rattraper les cours perdus pour préserver l’intérêt de l’élève ».
Le document insiste aussi sur «la préservation de l’avancement pédagogique et des rythmes scolaires, tout en prenant en compte la capacité d’assimilation des élèves», plaidant pour un planning spécifique «conformément à une méthodologie pédagogique étudiée au sein des conseils d’enseignement extraordinaires et approuvée par la famille éducative de l’établissement». Pour ce qui est de la question des ponctions sur salaires des enseignants grévistes durant trois longues semaines, le premier responsable du secteur a rappelé la décision relevant de son département ministériel d’«ajourner cette décision jusqu’après le rattrapage des cours perdus».
«S’il s’avère que des enseignants ont refusé de rattraper les cours perdus, il sera procédé à une ponction sur leur salaire et cette mesure ne concernera, bien évidemment, pas les enseignants qui se conforment au plan de rattrapage », précise le ministre qui a annoncé à plusieurs occasions que le taux de suivi de la grève «n’avait pas dépassé les 10% au niveau des écoles primaires et des collèges et oscillait entre 18% et 20% dans les lycées». Sur un autre plan, le ministre a tranquillisé les candidats au Bac et leurs parents, en les informant que les sujets des examens de fin d’année ne porteront que sur «les cours effectivement dispensés» durant l’année scolaire en cours.
Par contre, l’arrêt du programme dispensé à ces élèves aura lieu vers la fin avril ou début mai prochain pour permettre l’organisation des épreuves du Bac blanc. Le mois de mai sera consacré aux révisions. Durant cette période, les établissements scolaires resteront ouverts afin d’accueillir les candidats au Bac, qui auront à comptabiliser tous les cours enseignés et récupérés durant l’année.
M. B.