Les vacances scolaires qui viennent de s’achever ont également été l’occasion pour certains établissements et surtout les classes d’examen pour le rattrapage des cours, perdues à cause de la grève des enseignants. Toutefois, cet objectif a-t-il réellement été atteint?
Pas sûr, puisque nous avons pu constater que bon nombre d’établissements scolaires n’ont pas suivi le régime de rattrapage des cours durant la première semaine des vacances.
Pour certains d’entre eux, cela n’a pas été nécessaire puisque la majorité des enseignants sont des vacataires et par conséquent, ils n’étaient pas concernés par le mouvement de grève. Selon des lycéens des classes de terminale, ayant suivi les cours de rattrapage, ils assurent qu’une semaine n’a pas été suffisante pour se mettre à jour avec le programme annuel.
Dans ce cas, le décalage se creuse un peu plus, par rapport à l’avancement du programme, entre l’ensemble des établissements de la wilaya, une situation qui relance forcément la réflexion sur le déroulement des examens de fin d’année scolaire, surtout le plus important d’entre eux, à savoir le baccalauréat.
A l’approche de la fin de l’année, les candidats aux épreuves comme pour leurs parents ne cachent pas leur inquiétude, s’agissant des nombreuses interruptions ayant caractérisé l’année scolaire, caractérisées par des grèves cycliques, entamées par le personnel de l’éducation, depuis le premier trimestre. Les postulants aux épreuves du baccalauréat pour leur part, craignent que le délai imposé pour la date de la fin des cours qui n’a pas changé, ne prenne pas en compte les arrêts des cours, ce qui leur sera préjudiciable et ceci relativement à la cadence d’acquisition des leçons qui restent au programme.
«On se demande pourquoi ils ont raccourci la fin de l’année scolaire? Les lycéens de la terminale ont besoin de finir le programme dans les meilleures conditions », dira une parente d’élève qui a également exprimé sa colère, notamment contre ce qu’elle qualifie de «bourrage de crâne à la hâte». Et c’est donc aux élèves, sur le point de passer l’examen crucial de leur cursus scolaire, de payer les pots cassés, suite aux innombrables mouvements de protestation ayant secoué le secteur de l’éducation, tant au niveau national que local.
Cherif M.